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Apport alimentaire en zinc et maladie inflammatoire de l'intestin dans la cohorte française NutriNet-Santé

Publié le 02/06/2020
Am J Gastroenterol. 2020;10.14309/ajg.0000000000000688
Vasseur P, Dugelay E, Benamouzig R, Savoye G, Hercberg S, Touvier M, Hugot JP, Julia C, Lan A, Buscail C.

Introduction : Cette étude visait à évaluer l'association entre la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH) incidente et l'apport alimentaire en zinc. 

Méthodes : Les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures ont été inclus et les cas incidents de MC ou de RCH ont été identifiés. Des modèles de Poisson multivariables ont été réalisés pour évaluer les associations entre les terciles de l'apport en zinc et la MC ou la RCH. 

Résultats : Parmi les 105 832 participants, 27 ont déclaré un cas de MC et 48 un cas de RCH. Les risques relatifs de MC diminuaient avec l'apport alimentaire en zinc. Par rapport aux participants dans le tercile d’apport en zinc le plus faible, les risques relatifs de MC étaient de 0,60 (intervalle de confiance à 95 % [0,22-1,66]) et de 0,12 (intervalle de confiance à 95 % [0,02-0,73]) pour le deuxième tercile et le tercile le plus élevé, respectivement (P de tendance linéaire = 0,02). Aucune association significative n'a été observée pour la RCH. 

Discussion : L'apport alimentaire en zinc était inversement associé à la MC incidente. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32467505/

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Associations entre l’apport alimentaire en fibres et le risque de maladies cardiovasculaires, cancer, diabète de type 2 et mortalité dans la cohorte prospective NutriNet-Santé

Publié le 02/06/2020
Am J Clin Nutr. 2020;nqaa063. doi:10.1093/ajcn/nqaa063
Partula V, Deschasaux M, Druesne-Pecollo N, Latino-Martel P, Desmetz E, Chazelas E, Kesse-Guyot E, Julia C, Fezeu LK, Galan P, Hercberg S, Mondot S, Lantz O, Quintana-Murci L, Albert ML, Duffy D; Milieu Intérieur Consortium, Srour B, Touvier M.

Introduction : De nombreuses études suggèrent que les fibres alimentaires pourraient jouer un rôle protecteur vis-à-vis du développement de pathologies chroniques. Cependant, le niveau de preuve est inégal selon les pathologies considérées et pourrait dépendre du type de fibres et de leur source alimentaire.

Objectif : Notre objectif était donc d’étudier les associations entre l’apport alimentaire en fibres et le risque de maladies cardiovasculaires, cancer, diabète de type 2 et mortalité dans la cohorte NutriNet-Santé (2009-2019), en considérant différents types de fibres – totales, insolubles, solubles, et différentes sources – fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, pommes de terre et autres tubercules.

Méthodes : 107 377 participants ont été inclus dans les analyses. Les apports alimentaires usuels en fibres ont été estimés à partir des enregistrements de 24h validés et répétés, complétés au cours des deux premières années du suivi. Cinq groupes de participants ont été définis selon les quintiles sexe-spécifiques d’apport en fibres. Les associations entre quintiles d’apports en fibres et risque de pathologie chronique et mortalité ont été étudiées à l’aide de modèles de Cox multivariables.

Résultats : L’apport moyen en fibres était de 19,5 g par jour (écart-type : 7,2). Le risque de diabète était inversement associé à l’apport en fibres totales, avec un rapport de risque (HR) comparant les apports les plus élevés (5ème quintile) aux plus faibles (1er quintile) de 0,59 (intervalle de confiance à 95% [0,42-0,82] ; P de tendance linéaire <0,001), en fibres solubles (HR : 0,77 [0,56-1,08] ; P-tendance=0,02), et en fibres insolubles (HR : 0,69 [0,50-0,96] ; P-tendance=0,004]. Un apport plus élevé en fibres solubles était également associé à un moindre risque de maladies cardiovasculaires (HR : 0,80 [0,66-0,98] ; P-tendance=0,01) et de cancer colorectal (HR : 0,41 [0,21-0,79] ; P-tendance=0,01) ; en fibres insolubles à une moindre mortalité par cancer ou maladies cardiovasculaires (HR: 0,65 [0,45-0,94] ; P-tendance=0,02) ; en fibres totales à un moindre risque de cancer du sein (HR : 0,79 [0,54-1,13] ; P-tendance=0,04). Un apport plus élevé en fibres de fruit était particulièrement associé à une diminution de risque pour plusieurs pathologies (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer colorectal).

Conclusions : Nos résultats suggèrent qu’un apport plus élevé en fibres et en particulier en fibres solubles et issues des fruits était associé à une diminution de risque pour plusieurs pathologies et à une mortalité moindre. De plus amples études sont nécessaires pour confirmer ces résultats, en particulier considérant les différents types et sources de fibres. En attendant, la consommation de fibres, en privilégiant une diversité de sources, devrait être encouragée, étant donné que les apports alimentaires observés restent en deçà des niveaux recommandés, c’est-à-dire 25 à 30 g de fibres par jour, dans de nombreux pays.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32369545/

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Associations prospectives entre un indicateur d’alimentation durable (SDI) et le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires dans la cohorte française NutriNet-Santé

Publié le 08/04/2020
Eur J Epidemiol. 2020
Seconda L, Baudry J, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Pointereau P, Lairon D, Kesse-Guyot E.

Pour assurer un développement durable, il est essentiel de mieux caractériser les relations entre la durabilité de l'alimentation et la santé. Nous avons étudié les associations entre les régimes alimentaires durables, évalués à l'aide d’un indicateur d’alimentation durable (SID) et le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires dans une large cohorte prospective de volontaires français.

Nous avons calculé le SDI chez 25592 participants de la cohorte NutriNet-Santé en utilisant une base de données développée dans le cadre du projet BioNutriNet comprenant des données nutritionnelles, comportementales, environnementales et économiques. L'état de santé de chaque participant a été enregistré au moyen de questionnaire entre 2014 à 2018 et validé par des médecins. Les associations entre le SDI et le risque de maladies chroniques (cancer et maladies cardiovasculaires) ont été évaluées à l'aide de modèles Cox multivariables. 640 cas de maladies chroniques sont survenus au cours du suivi de 3,8 ans (483 cas de cancer et 158 cas de maladies cardiovasculaires).

Un SDI plus élevé était associé à un risque plus faible de maladies chroniques globales après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels. Les participants du quatrième quartile, reflétant les habitudes alimentaires durables les plus élevées, avaient un risque plus faible de cancers ou de maladies cardiovasculaires (HRQ4 vs. Q1 = 0,61 (IC 95% 0,47-0,80), P-tendance = 0,0002). Plus précisément, cette association était observée pour les cancers dans le modèle ajusté, mais n'était pas statistiquement significative pour les maladies cardiovasculaires.

Bien que ces résultats doivent être confirmés par d'autres études d'observation, ils soutiennent le fait qu'une large adoption de modes d'alimentation durables peut contribuer à améliorer la santé en France et objectivent les cobénéfices pour la santé et l’environnement des régimes durables.

Pour en savoir plus : Alimentation durable & obésité ; développement de l'indicateur d'alimentation durable

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32140936
 

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Régimes alimentaires, aliments ultra-transformés et risque de maladies intestinales inflammatoires dans la cohorte NutriNet-Santé

Publié le 08/04/2020
Inflamm Bowel Dis. 2020 ; pii: izaa018
Vasseur P, Dugelay E, Benamouzig R, Savoye G, Lan A, Srour B, Hercberg S, Touvier M, Hugot JP, Julia C, Buscail C.

Contexte : L'incidence des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) a eu tendance à augmenter dans les dernières décennies. L'alimentation est soupçonnée d'être un déterminant de l'apparition de ces maladies. Cette étude prospective visait à évaluer les associations entre les survenue des MICI, les habitudes alimentaires et la consommation d’aliments ultra-transformés dans la cohorte française NutriNet-Santé.

Méthodes : Les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant rempli au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures ont été inclus. Les cas de MICI ont été identifiés à partir de 3 questionnaires spécifiques et confirmés par un entretien téléphonique ou par courriel. Des profils alimentaires (DP) ont été calculés à l'aide d'une analyse en composantes principales (ACP) basée sur la consommation de 29 groupes d'aliments, tandis que le pourcentage d'aliments ultra-transformés (UPF) dans le régime a été obtenu à l'aide de la classification NOVA. Des modèles de Poisson multivariables ont été réalisés pour évaluer les associations entre les quintiles de DP, le pourcentage d'UPF (UPFp) dans le régime et les MICI incidentes.

Résultats : Un total de 105 832 participants ont été inclus, contribuant à hauteur de 238 924 personnes-années, avec un suivi moyen de 2,3 ± 2,2 ans. Parmi eux, 75 participants ont déclaré une MICI incidente. Trois profils alimentaires ont été retenus : "sain", "traditionnel" et "occidental". Aucune association significative n'a été trouvée entre DP et UPFp et MICI après ajustement.

Conclusions : Dans cette étude, ni les DP ni le pourcentage d'UPF dans le régime alimentaire n’étaient associés significativement au risque de MICI incidente après ajustement. D'autres études sont nécessaires pour étudier l'association à long terme entre le régime alimentaire et les MICI.

Pour en savoir plus : aliments ultra-transformés & troubles digestifs fonctionnels ; régime végétarien & syndrôme de l'intestin irritable ; régime "occidental" & syndrôme de l'intestin irritable

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32055825
 

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L’optimisme est associé à la qualité de l’alimentation, la consommation de groupes d’aliments et au grignotage en population générale

Publié le 08/04/2020
Nutr J. 2020; 19:6. 
Ait-Hadad W, Bénard M, Shankland R, Kesse-Guyot E, Robert M, Touvier M, Hercberg S, Buscail C, Péneau S.

Introduction : L’optimisme est un trait psychologique qui a été associé avec un plus faible risque de maladies cardiovasculaires. Il existe cependant peu de littérature sur l’association entre l’optimisme et l’alimentation en population. L’objectif de cette étude transversale était de déterminer si l’optimisme était associé à la qualité globale de l’alimentation, la consommation de groupes d’aliments et au grignotage.

Méthodes : En 2016, 32 806 participants adultes de l’étude NutriNet-Santé ont complété le Life Orientation Test-Revised (LOT-R), qui évalue l’optimisme. La qualité globale de l’alimentation (évaluée par le mPNNS-Guideline score), ainsi que la consommation de 22 groupes d’aliments ont été mesurées à l’aide d’au moins 3 enregistrements de 24h. Le grignotage a été évalué par une question ad-hoc. Les associations entre l’optimisme et ces comportements alimentaires ont été analysées grâce à des régressions linéaires et logistiques prenant en compte les caractéristiques socio-démographiques et de mode de vie, et la symptomatologie dépressive. 

Résultats : L’optimisme était associé à une meilleure qualité globale de l’alimentation (β (95% CI) = 0.07 (0.004-0.11), P < 0.0001) et à une consommation plus élevée de fruits et légumes, produits de la mer, céréales complètes, matières grasses, substituts de viandes et produits laitiers, légumineuses, oléagineux non salés, et était négativement associé à la consommation de viandes et volailles, produits laitiers, desserts lactés, sucres et confiseries. De plus l’optimisme était associé à une diminution du grignotage (OR (95% CI) = 0.89 (0.84, 0.95)) et à une consommation plus élevée de boissons alcoolisées (β (95% CI) = 5.71 (2.54-8.88), P = 0.0004) et de produits apéritifs (OR (95% CI) = 1.09 (1.04, 1.14)). Enfin, aucune association n’a été observée entre l’optimisme et l’apport en énergie.

Conclusion : L’optimisme a été associé à une meilleure qualité globale de l’alimentation et à moins de grignotage. Il est également associé à la consommation de groupes d’aliments sains ainsi qu’à des groupes d’aliments typiquement consommés lors d’occasions sociales. Ces résultats suggèrent que l’optimisme pourrait être pris en compte dans la promotion d’un comportement alimentaire sain.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31959166

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