Association entre la consommation de fibres, le score de symptômes d’asthme et le contrôle de l’asthme
Publié le 27/01/2020
Br J Nutr. 2019:1-40.
Andrianasolo RM, Hercberg S, Kesse-Guyot E, Druesne-Pecollo N, Touvier M, Galan P, Varraso R.
De nombreuses études suggèrent le rôle bénéfique d'une consommation élevée en fibres pour la prévention des maladies chroniques. Si plusieurs études ont rapporté un rôle protecteur de la consommation de fibres sur la santé respiratoire, peu d’études ont été conduites sur le rôle de la consommation en fibres alimentaires, les types et sources de fibres sur l'asthme. L’objectif de ce travail était donc d’étudier l’association entre la consommation de fibres (total, soluble et insoluble) et les sources de fibres (céréales, légumes, fruits, graines et légumineuses) et le score de symptômes d’asthme ainsi que le contrôle de l’asthme.
Tous les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures sur 2 ans de suivi depuis leur inscription et ayant répondu à un questionnaire respiratoire détaillé en 2017 ont été inclus dans cette étude (n=35 380). L'asthme a été défini à l’aide du score de symptômes d'asthme proposé par Pekkanen et al. et le contrôle de l'asthme par l’ACT (Asthme mal contrôlé : ACT≤19). Les apports en fibres (grammes/jour) ont été classés selon les quintiles sexe-spécifiques. Des modèles de régression binomiale négative ont été utilisés pour évaluer les associations entre la consommation de fibres et le score de symptômes d'asthme, et des modèles de régression logistique pour l’association entre la consommation de fibres et le contrôle de l'asthme.
Les participants étaient âgés en moyenne de 54 ans, avec une majorité de femmes, 49 % d'anciens fumeurs et 27 % rapportant au moins un symptôme d'asthme. Après ajustement sur divers facteurs de confusion potentiels, des apports plus élevés en fibres totales, solubles, insolubles, fibres provenant de céréales, des fruits et des graines étaient associés significativement et négativement au score de symptômes d'asthme aussi bien chez les femmes que chez les hommes : les OR associés au 5ème quintile (consommation de fibres plus élevée) étaient de 0,73 (0,67-0,79) chez les femmes et 0,63 (0,55-0,73) chez les hommes (P de tendance <0,0001) comparativement au 1er quintile (consommation de fibres plus basse). er quintile, les OR associés au 5ème quintile étaient de 0,72 (0,55-0,95) chez les femmes et de 0,45 (0,26-0,79) chez les hommes (P de tendance = 0,01).
Nos résultats suggèrent qu'une consommation élevée de fibres alimentaires, principalement les fibres insolubles et celles issues des céréales, était associée à moins de symptômes d'asthme et à un meilleur contrôle de la maladie.
Pour en savoir plus : Scores alimentaires, alimentation, qualité de l’alimentation, charcuteries et asthme
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31340870
Andrianasolo RM, Hercberg S, Kesse-Guyot E, Druesne-Pecollo N, Touvier M, Galan P, Varraso R.
De nombreuses études suggèrent le rôle bénéfique d'une consommation élevée en fibres pour la prévention des maladies chroniques. Si plusieurs études ont rapporté un rôle protecteur de la consommation de fibres sur la santé respiratoire, peu d’études ont été conduites sur le rôle de la consommation en fibres alimentaires, les types et sources de fibres sur l'asthme. L’objectif de ce travail était donc d’étudier l’association entre la consommation de fibres (total, soluble et insoluble) et les sources de fibres (céréales, légumes, fruits, graines et légumineuses) et le score de symptômes d’asthme ainsi que le contrôle de l’asthme.
Tous les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures sur 2 ans de suivi depuis leur inscription et ayant répondu à un questionnaire respiratoire détaillé en 2017 ont été inclus dans cette étude (n=35 380). L'asthme a été défini à l’aide du score de symptômes d'asthme proposé par Pekkanen et al. et le contrôle de l'asthme par l’ACT (Asthme mal contrôlé : ACT≤19). Les apports en fibres (grammes/jour) ont été classés selon les quintiles sexe-spécifiques. Des modèles de régression binomiale négative ont été utilisés pour évaluer les associations entre la consommation de fibres et le score de symptômes d'asthme, et des modèles de régression logistique pour l’association entre la consommation de fibres et le contrôle de l'asthme.
Les participants étaient âgés en moyenne de 54 ans, avec une majorité de femmes, 49 % d'anciens fumeurs et 27 % rapportant au moins un symptôme d'asthme. Après ajustement sur divers facteurs de confusion potentiels, des apports plus élevés en fibres totales, solubles, insolubles, fibres provenant de céréales, des fruits et des graines étaient associés significativement et négativement au score de symptômes d'asthme aussi bien chez les femmes que chez les hommes : les OR associés au 5ème quintile (consommation de fibres plus élevée) étaient de 0,73 (0,67-0,79) chez les femmes et 0,63 (0,55-0,73) chez les hommes (P de tendance <0,0001) comparativement au 1er quintile (consommation de fibres plus basse). er quintile, les OR associés au 5ème quintile étaient de 0,72 (0,55-0,95) chez les femmes et de 0,45 (0,26-0,79) chez les hommes (P de tendance = 0,01).
Nos résultats suggèrent qu'une consommation élevée de fibres alimentaires, principalement les fibres insolubles et celles issues des céréales, était associée à moins de symptômes d'asthme et à un meilleur contrôle de la maladie.
Pour en savoir plus : Scores alimentaires, alimentation, qualité de l’alimentation, charcuteries et asthme
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31340870