Connexion

Publications

Cross-sectional and longitudinal associations between self-esteem and BMI depends on baseline BMI category in a population-based study

Publié le 01/03/2024
BMC Public Health, 2024 DOI: 10.1186/s12889-024-17755-z

Robert M, Allès B, Gisch UA, Shankland R, Hercberg S, Touvier M, Leys C, Péneau S.

Lien : https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-024-17755-z

Titre en français : Les associations transversales et longitudinales entre l'estime de soi et l'IMC dépendent de la catégorie d'IMC initiale dans la cohorte NutriNet-Santé

Introduction : Certaines études ont rapporté des associations entre l'estime de soi et le statut pondéral, mais les données longitudinales sur les adultes sont rares. L'objectif de cette étude était d'analyser les associations transversales et longitudinales entre l'estime de soi et l'indice de masse corporelle (IMC).

Méthodes : En 2016, 29 735 participants âgés ≥18 ans de la cohorte NutriNet-Santé ont rempli l'échelle d'estime de soi de Rosenberg. L'IMC a été auto-déclaré chaque année sur une période de 4 ans. Les associations entre l'estime de soi et l'IMC ont été évaluées à l'aide de modèles mixtes et de régressions logistiques. Les analyses ont été stratifiées en fonction de l'IMC initial (catégoriel), et ajustées sur les caractéristiques sociodémographiques et de mode de vie. 

Résultats : Une meilleure estime de soi initiale était associée à un IMC plus élevé chez les individus de poids normal (p=0,32) et à un IMC plus faible chez les individus obèses de classe II et III (p=0,13). De plus, une estime de soi initiale plus élevée était associée à une augmentation de l'IMC chez les individus de poids normal (p=0,15). Parmi les individus de poids normal, ceux ayant une plus grande estime de soi étaient moins susceptibles de voir leur IMC diminuer (p=0,005), tandis qu'aucune association n'a été observée pour l’augmentation d’IMC (p=0,81).

Discussion : Nos résultats suggèrent que l'association entre l'estime de soi et l'IMC dépend de la catégorie initiale de l'IMC, avec un effet négligeable de l'estime de soi.

Consulter

Rythmes circadiens alimentaires et risque de maladies cardiovasculaires dans la cohorte prospective NutriNet-Santé

Publié le 27/02/2024
Anna Palomar-Cros, Valentina A. Andreeva, Léopold K. Fezeu, Chantal Julia, Alice Bellicha, Emmanuelle Kesse-Guyot, Serge Hercberg, Dora Romaguera, Manolis Kogevinas, Mathilde Touvier & Bernard Srour
 
Nature Communications volume 14, Article number: 7899 (2023)

Lien : https://www.nature.com/articles/s41467-023-43444-3

Les cycles quotidiens d'alimentation et de jeûne synchronisent les horloges périphériques circadiennes impliquées dans la régulation du système cardiovasculaire. Cependant, les associations entre les moments des repas quotidiens et du jeûne et l'incidence des maladies cardiovasculaires (MCV) restent floues. Nous avons utilisé les données de 103 389 adultes de l'étude NutriNet-Santé. Les moments des repas et le nombre d'occasions de repas ont été estimés à partir de relevés alimentaires de 24 heures répétés. Nous avons construit des modèles de risques proportionnels de Cox multivariés pour examiner leur association avec le risque de MCV, de maladie coronarienne et de maladie cérébrovasculaire. Dans cette étude, avoir un premier repas plus tardif (après 9h par rapport à avant 8h) et le dernier repas de la journée plus tardif (après 21h par rapport à avant 20h) était associé à un risque accru de résultats cardiovasculaires, surtout chez les femmes. Nos résultats suggèrent un bénéfice potentiel à adopter des schémas d'alimentation plus précoces, et à coupler une période de jeûne nocturne plus longue avec un dernier repas précoce, plutôt que de sauter le petit-déjeuner, dans la prévention des MCV.

Consulter

Utilisation domestique de produits de nettoyage verts, lingettes désinfectantes et contrôle de l’asthme chez les adultes

Publié le 27/02/2024
Emilie Pacheco Da Silva, Raphaëlle Varraso, Anne-Marine Lenzotti, Léopold K. Fezeu, Guillaume Sit, Pilar Galan, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Christophe Paris, Orianne Dumas, Nicole Le Moual PhD

Contexte : L’utilisation de désinfectants ménagers et de produits de nettoyage (DMPNs) peut avoir un impact négatif sur le contrôle de l’asthme, mais les études restent rares. De plus, aucune étude n’a pris en compte les produits verts ou les lingettes, de plus en plus utilisés lors du nettoyage à domicile.

Objectif : Évaluer les associations entre l’utilisation de DMPNs, y compris les lingettes désinfectantes et les produits verts, et le contrôle de l’asthme sur la base des données de la cohorte NutriNet-Santé basée sur le Web en France.

Méthodes : À l’aide d’un questionnaire standardisé (2018), nous avons évalué le contrôle de l’asthme (jamais d’asthme : référence ; contrôlé : Test de contrôle de l’asthme ≥ 20 ; non contrôlé : Test de contrôle de l’asthme < 20) et l’utilisation de DMPNs, y compris 2 types de produits (irritants et produits verts) et 2 modes d’application (pulvérisations et lingettes désinfectantes). Les associations transversales de la fréquence d’utilisation hebdomadaire de DMPNs à domicile avec le contrôle de l’asthme, ajustées pour le sexe, l’âge, le statut tabagique, l’indice de masse corporelle et le niveau d’éducation ont été évaluées par des régressions logistiques multinomiales.

Résultats : Les analyses ont été réalisées sur 37 043 adultes (âge moyen 47 ans ; 75 % de femmes ; 62 % avec une utilisation hebdomadaire d’au moins 1 DMPN). Des associations fortes ont été observées entre l’utilisation hebdomadaire de DMPNs et l’asthme non contrôlé. En particulier, une utilisation presque quotidienne (4-7 j/semaine) d’irritants (rapport de cotes [OR] 2,81 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] 1,97-4,00) et de produits verts (OR 2,40 ; IC 95 % 1,70-3,39) ainsi que de pulvérisations (OR 2,69 ; IC 95 % 1,97-3,68) et de lingettes désinfectantes (OR 3,51 ; IC 95 % 2,31-5,33) étaient associées à l’asthme non contrôlé. Lorsqu’ils n’étaient pas utilisés conjointement avec des irritants et des pulvérisations, les associations restaient statistiquement significatives pour les lingettes désinfectantes et les produits verts.

Conclusions : L’utilisation hebdomadaire de DMPNs, y compris les produits verts ou les lingettes, était associée à l’asthme non contrôlé et devrait être prise en compte par les praticiens de la santé afin d’améliorer le contrôle de l’asthme.

Consulter

Environmental pressures and pesticide exposure associated with an increase in the share of plant-based foods in the diet.

Publié le 22/12/2023
Scientific Reports, 2023 DOI: 10.1038/s41598-023-46032-z

Emmanuelle Kesse-Guyot, Benjamin Allès, Joséphine Brunin, Brigitte Langevin, Hélène Fouillet, Alison Dussiot, Florine Berthy, Anouk Reuzé, Elie Perraud, Pauline Rebouillat, Mathilde Touvier, Serge Hercberg, François Mariotti, Denis Lairon, Philippe Pointereau, Julia Baudry.

Lien : https://www.nature.com/articles/s41598-023-46032-z#citeas

Les régimes riches en aliments d'origine végétale sont encouragés pour la santé humaine et la préservation des ressources et de l'environnement, mais la qualité nutritionnelle de ces régimes est débattue et les aspects de sécurité ne sont pas bien documentés.

L'objectif de cette étude était de modéliser des régimes assurant des quantités adéquates de nutriments pour atteindre les références nutritionnelles sous contrainte d’une teneur graduellement croissante en aliments végétaux (en apport caloriques) et de caractériser les régimes dérivés en utilisant une approche multicritère.

Sur la base des données observées de la cohorte NutriNet-Santé (N=29 413, 75% de femmes, âge moyen=54,5 ans), nous avons mis en œuvre des modèles d'optimisation par étape graduelle de teneur en aliments d'origine végétale sous des contraintes nutritionnelles et de coproduction (lien entre lait et viande de bœuf). Ces régimes ont été décrits en termes de composition et une analyse d’impacts a été réalisée sur les critères nutritionnels, de qualité globale du régime vis-à-vis de la santé, environnementaux et sanitaires (résidus de pesticides). Les indicateurs environnementaux au périmètre de la production ont été dérivés de la base de données DIALECTE et l'exposition aux résidus de pesticides provenant de la consommation d'aliments végétaux (en bio et en conventionnel) a été estimée en utilisant la base de données de contamination du CVUA de Stuttgart.

Dans le régime observé, les aliments d'origine végétale contribuaient à 64,3 % ± 10,6 % de l'apport énergétique et pouvaient atteindre jusqu'à 95 % dans les régimes modélisés, sans compromettre l'état nutritionnel. 

Par rapport à la situation observée, l'augmentation progressive des aliments d'origine végétale dans les régimes était caractérisée par de fortes augmentations des produits à base de soja (+480%), des fruits secs (+370%), des légumineuses (+317%), des produits à base de céréales complètes (+251%), des huiles végétales (+144%) et des légumes (+93%). Les aliments d'origine animale, quant à eux, diminuaient progressivement jusqu'à la suppression totale, à l'exception de la viande bovine (-98%).

Comparé à la situation observée, dans le régime à 95% végétal, les scores nutritionnels reflétant la qualité du régime ont été améliorés, de même que les émissions de gaz à effet de serre (jusqu'à -65 %), la demande énergétique (jusqu'à -48 %) et l'occupation des sols (-56 %) pour la production. Les expositions aux pesticides provenant des aliments d'origine végétale ont été globalement fortement augmentées par une production 100 % conventionnelle et dans une mesure bien moindre par une production 100 % biologique.

Cette étude a montré que le passage à des régimes à base de plantes nutritionnellement adéquats nécessite un réarrangement en profondeur des groupes alimentaires composant le régime. Une telle transition vers des régimes à base de plantes peut fortement contribuer à l’atténuation de la crise climatique, mais l'exposition potentielle aux résidus de pesticides devrait être prise en compte et le risque associé mieux évalué.

Consulter

Association of SARS-CoV-2 infection with physical activity domains and types.

Publié le 22/12/2023
Scientific Reports, 2023 DOI: 10.1038/s41598-023-46162-4

Jérémy Vanhelst, Bernard Srour, Laurent Bourhis, Hélène Charreire, Charlotte Mélanie VerdotDeschasaux-Tanguy, Nathalie Druesne-Pecollo, Fabien Szabo de Edelenyi, Julien Allègre, Benjamin Allès, Valérie Deschamps, Alice Bellicha, Leopold K. Fezeu, Pilar Galan, Chantal Julia, Emmanuelle Kesse-Guyot, Serge Hercberg, Nathalie Bajos, Gianluca Severi, Marie Zins, Xavier de Lamballerie, Fabrice Carrat, Jean-Michel Oppert, Mathilde Touvier & the SAPRIS, SAPRIS-SERO Study Groups.

Lien : https://www.nature.com/articles/s41598-023-46162-4#citeas

Introduction : Un rôle protecteur de l’AP régulière est démontré vis-à-vis du risque d’infection et du degré de gravité des infections respiratoires. Plusieurs études ont également suggéré un rôle protecteur de l’AP habituelle globale, surtout d’intensité vigoureuse vis-à-vis de l’infection par le Sars-Cov2 (Ezzatvar et al, 2022). Toutefois, peu d’études disposaient de données de séroprévalence et les caractéristiques de l’AP concomitante de l’infection sont mal connues. L'objectif de notre étude est d'évaluer les relations entre les domaines et types précis d’AP pendant le confinement et l’infection au COVID-19 dans une large population d’adultes en France.

Matériels et méthodes : Cette étude s'appuie sur les données recueillies dans le cadre du projet SAPRIS (« SAnté, Perception, pratiques, Relations et Inégalités Sociales en population générale pendant la crise COVID-19 ») impliquant l'étude NutriNet-Santé. Les participants ont rempli un questionnaire détaillé sur l'AP et le temps de sédentarité en avril 2020. L'AP a été classée en plusieurs catégories : (i) AP totale ; (ii) AP par intensité (modérée et vigoureuse) ; (iii) AP de renforcement musculaire ; (iv) AP par domaine et type (loisirs, ménage, marche totale) ; et (vii) par le lieu de la pratique de l’AP (extérieur, intérieur). La séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 a été évaluée (test ELISA-S, Euroimmun®, Lübeck, Germany). Des modèles de régression logistique multivariés ajustés sur les caractéristiques sociodémographiques, les caractéristiques du mode de vie, les données anthropométriques, l'état de santé et le respect des consignes de protection anti-Covid-19 recommandées ont été réalisés.

Résultats : Sur 22 165 participants (75 % de femmes, âge moyen : 53,4 ans) inclus, 21 074 (95,1 %) et 1 091 (4,9 %) ont respectivement eu un résultat négatif et positif au test ELISA-S. L’AP totale (OR=0,98 ; IC à 95 %, 0,97-0,99 ; p<0,0001), l’AP d’intensité vigoureuse (OR=0,91 ; IC à 95 %, 0,87-0,96 ; p<0,0001), l’AP de loisirs (OR=0,96 ; IC à 95 %, 0,94-0,98 ; p=0,0002), l’AP domestique (OR=0,98 ; IC à 95 %, 0,97-0,99 ; p<0,0001), l’AP extérieure (OR=0,97 ; IC à 95 %, 0,96-0,99 ; p= 0,0005) et l'AP intérieure (OR=0,96 ; IC à 95 %, 0,94-0,98 ; p<0,0001) étaient toutes associées à une probabilité plus faible d'infection par le SARS-CoV-2. Aucune association n'a été trouvée pour le temps sédentaire.

Conclusions : Nos résultats indiquent une association inverse entre plusieurs domaines d’AP et l'infection au COVID-19. En particulier, l’activité domestique et l’AP pratiquée en intérieur étaient associées à une diminution de risque. Ces données montrent que même dans une situation avec restriction majeure du mouvement au quotidien, la pratique de certaines AP à un effet bénéfique. Ces résultats peuvent aider à développer des interventions pour promouvoir l’AP favorable à la santé chez les adultes. 

Consulter

Il n'y a plus d'articles

Publications