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Association entre la consommation de charcuteries et le score de symptômes d’asthme dans la cohorte française NutriNet-Santé

Publié le 24/09/2019
Eur J Nutr. 2019

Andrianasolo RM, Hercberg S, Touvier M, Druesne-Pecollo N, Adjibade M, Kesse-Guyot E, Galan P, Varraso R.

Objectifs : La consommation de charcuteries peut affecter la santé respiratoire. A l’heure actuelle, peu d’études ont été conduites sur l’association entre la consommation de charcuteries et l’asthme, et leurs résultats sont divergents. Par ailleurs, la force de l'association entre la consommation de charcuteries et l’asthme pourrait également dépendre d'autres facteurs pouvant influencer l’équilibre oxydants/antioxydants en faveur des oxydants. Notre étude visait donc à mieux comprendre l'association entre la consommation de charcuteries et le score de symptômes de l'asthme, de clarifier le rôle combiné du surpoids/obésité, du tabagisme, d’une moins bonne qualité nutritionnelle de l'alimentation et d’une consommation élevée de charcuterie sur le score de symptômes d'asthme.

Méthodes :  En 2017, 35 380 participants de la cohorte NutriNet-Santé ont répondu à un questionnaire détaillé sur la santé respiratoire. L'asthme était défini par le score de symptômes d'asthme (basé sur le nombre de réponses positives à cinq questions sur la présence de symptômes d’asthme dans les 12 derniers mois). La consommation de charcuteries, estimée à partir d’au moins 3 enregistrements alimentaires de 24 h sur 2 ans de suivi, a été classée en 4 catégories : 0, < 2, 2-5 ou > 5 portions/semaine. Nous avons évalué le rôle combiné de 4 comportements à risque – un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 25 kg/m² (vs. < 25 kg/m²), être fumeurs « vie » (vs. non-fumeurs), avoir une « moins bonne qualité nutritionnelle globale de l’alimentation (vs. « meilleure qualité globale de l’alimentation ») et consommer plus de 5 portions de charcuterie par semaine (vs. ≤ 5 portions/semaine) - sur le score de symptômes de l'asthme

Résultats : Les participants étaient âgés en moyenne de 54 ans (75 % de femmes, 49 % étaient fumeurs « vie », 32 % avaient un IMC ≥ 25 kg/m² (surpoids/obésité) et 27 % rapportaient au moins 1 symptôme d’asthme). Après ajustement sur les différents facteurs de confusion, la consommation de charcuteries était positivement et significativement associée au score de symptômes de l'asthme : les odds ratio (OR) (IC 95 %) étaient de 1,15 (1,04-1,27) chez les femmes et de 1,23 (1,01-1,50) chez les hommes, pour une consommation de plus de 5 portions de charcuteries/semaine par rapport à la non consommation.

Conclusion : La consommation élevée de charcuterie était associée à une augmentation des symptômes d'asthme, et son rôle était d’autant plus important quand sa consommation était combinée à d’autres facteurs de risque tels que le surpoids/obésité, le tabagisme et une mauvaise qualité nutritionnelle de l'alimentation.

Mots-clés :  Score de symptômes d’asthme, obésité, charcuterie, tabagisme, mauvaise qualité nutritionnelle de l'alimentation 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31147834

 

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