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Estimation de la contribution des produits bio dans le régime alimentaire chez des adultes Français de l’étude de cohorte NutriNet-Santé

Publié le 24/12/2016

Nutrients. 2015 7(10):8615-32

Baudry J, Méjean C, Allès B, Péneau S, Touvier M, Hercberg S, Lairon D, Galan P, Kesse-Guyot E.

Les Français sont de plus en plus nombreux à consommer bio et 62 % déclarent consommer bio au moins une fois par mois (Baromètre Agence Bio/CSA 2015). La France se place aujourd’hui en 3e position en Europe avec la plus grande surface bio. Malgré cette croissance, la bio demeure un marché de niche. Par ailleurs, la part de bio dans le régime alimentaire n’a été que peu étudiée.

Moins de 12 % des participants ont déclaré ne pas avoir consommé bio au cours de l’année précédente. La part relative moyenne d’aliments bio dans la diète des femmes était de 20 % et était supérieure à celle des hommes (18 %). La médiane se situait à 14 % chez les femmes et 10 % chez les hommes. De manière générale, la contribution des produits bio à la consommation de produits d’origine végétale était supérieure à celle des produits d’origine animale. Le produit alimentaire le plus consommé en bio en termes de poids (g/j) était la pomme et le produit consommé par le plus grand nombre de consommateurs en bio était les œufs. Les produits transformés (type fast-food ou soda) étaient des groupes alimentaires relativement peu consommés en bio alors que les substituts protéiques étaient largement consommés en bio.

Dans cette population d’étude, la consommation de bio n’était pas anecdotique pour certains groupes alimentaires : les œufs, les fruits et légumes, le lait mais la part relative de bio pour certains groupes alimentaires demeurait moindre : charcuterie, produits transformés. Etant donné la population particulière de l’étude, l’utilisation d’un questionnaire de fréquence et d’une échelle à 5 modalités pour estimer la fréquence de consommation en bio, il convient d’interpréter ces résultats avec prudence avant généralisation. Les consommateurs de bio représentant un groupe très hétérogène, les futures recherches devront s’attacher à investiguer les spécificités de ces consommateurs pour évaluer les potentielles relations entre niveau de consommation de bio et santé.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26506372


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