Associations transversales entre les régimes alimentaires végétaux favorables et moins favorables à la santé et le syndrome métabolique dans trois populations françaises distinctes, une méta-analyse
Publié le 09/05/2025
Clémentine Prioux, Sandra Wagner, Léopold K Fézeu, Valérie Deschamps, Charlotte Verdot, Julia Baudry, Mathilde Touvier, Serge Herberg, Julie-Anne Nazare, Axelle Hoge, Joao Pedro Ferreira, Patrick Rossignol, Nicolas Girerd, Sopio Tatulashvili, Emmanuelle Kesse-Guyot, Benjamin Allès
Prioux C, Wagner S, Fézeu LK, Deschamps V, Verdot C, Baudry J, Touvier M, Herberg S, Nazare JA, Hoge A, Ferreira JP, Rossignol P, Girerd N, Tatulashvili S, Kesse-Guyot E, Allès B. Cross-sectional associations between healthy and unhealthy plant-based diets and metabolic syndrome in three distinct French populations, a meta-analysis. Br J Nutr. 2025 Mar 3:1-48. doi: 10.1017/S0007114525000376. Epub ahead of print. PMID: 40026144.
Des études antérieures ont montré que l’adhésion à un régime riche en produits végétaux est associée à une diminution du risque d’avoir un évènement de santé cardiovasculaire. Cependant, ces régimes englobent une grande diversité d'aliments de qualité nutritionnelle diverses, pouvant avoir des effets distincts sur la santé. Notre objectif était d'examiner l'association transversale entre le syndrome métabolique, ses composantes, et des indicateurs d’adhésion à des régimes plus faibles en produits animaux, et riches en produits végétaux favorables à la santé comme les fruits et légumes, les produits céréaliers complets ou encore le thé et café non sucrés ; et moins favorables à la santé comme les frites, les bonbons ou les sodas sucrés ; et le syndrome métabolique. Pour cela nous avons utilisé les données issues de deux cohortes françaises et d'une étude représentative de la population française.
Cette étude a inclus 16 358 participants de l’étude NutriNet-Santé, 1 769 participants de l’étude Esteban et 1 565 participants de l’étude STANISLAS ayant effectué une visite clinique. Le syndrome métabolique a été défini selon les critères de la Fédération Internationale du Diabète. Les associations entre les indicateurs de consommation de produits végétaux favorables et moins favorables à la santé et le syndrome métabolique ont été estimées par des modèles statistiques tenant compte de nombreuses caractéristiques sociodémographique, mode de vie mais aussi des antécédents familiaux, stratifiés sur le sexe. Une méthode permettant de coupler les trois études pour une plus grande robustesse statistique : la méta-analyse, a permis d’estimer les risques associés aux régimes pour l’ensemble des participantes et participants.
Le fait d’adhérer à un régime riche en produits végétaux sains était associée à une probabilité plus faible de présenter un syndrome métabolique, un tour de taille élevé et une pression artérielle élevée. Chez les femmes, l’adhésion à ce régime était également associée à une probabilité plus faible d’avoir des triglycérides élevés, une faible cholestérolémie HDL et une hyperglycémie. À l’inverse, l’adhésion à un régime riche en aliments végétaux moins favorables à la santé était associée à un risque accru de présenter un syndrome métabolique.
Ainsi, l’adhésion à un régime avec une forte part de produits végétaux sains, et moins de produits animaux, était ainsi associé à des effets protecteurs pour le syndrome métabolique, en particulier chez les femmes. Les différences entre les sexes devraient être davantage explorées dans le cadre de la transition actuelle vers une alimentation durable.
Mots-clés : régime à base de produits végétaux, facteurs de risque cardiovasculaire, habitudes alimentaires, étude multi-cohorte, épidémiologie, méta-analyse.
Prioux C, Wagner S, Fézeu LK, Deschamps V, Verdot C, Baudry J, Touvier M, Herberg S, Nazare JA, Hoge A, Ferreira JP, Rossignol P, Girerd N, Tatulashvili S, Kesse-Guyot E, Allès B. Cross-sectional associations between healthy and unhealthy plant-based diets and metabolic syndrome in three distinct French populations, a meta-analysis. Br J Nutr. 2025 Mar 3:1-48. doi: 10.1017/S0007114525000376. Epub ahead of print. PMID: 40026144.
Des études antérieures ont montré que l’adhésion à un régime riche en produits végétaux est associée à une diminution du risque d’avoir un évènement de santé cardiovasculaire. Cependant, ces régimes englobent une grande diversité d'aliments de qualité nutritionnelle diverses, pouvant avoir des effets distincts sur la santé. Notre objectif était d'examiner l'association transversale entre le syndrome métabolique, ses composantes, et des indicateurs d’adhésion à des régimes plus faibles en produits animaux, et riches en produits végétaux favorables à la santé comme les fruits et légumes, les produits céréaliers complets ou encore le thé et café non sucrés ; et moins favorables à la santé comme les frites, les bonbons ou les sodas sucrés ; et le syndrome métabolique. Pour cela nous avons utilisé les données issues de deux cohortes françaises et d'une étude représentative de la population française.
Cette étude a inclus 16 358 participants de l’étude NutriNet-Santé, 1 769 participants de l’étude Esteban et 1 565 participants de l’étude STANISLAS ayant effectué une visite clinique. Le syndrome métabolique a été défini selon les critères de la Fédération Internationale du Diabète. Les associations entre les indicateurs de consommation de produits végétaux favorables et moins favorables à la santé et le syndrome métabolique ont été estimées par des modèles statistiques tenant compte de nombreuses caractéristiques sociodémographique, mode de vie mais aussi des antécédents familiaux, stratifiés sur le sexe. Une méthode permettant de coupler les trois études pour une plus grande robustesse statistique : la méta-analyse, a permis d’estimer les risques associés aux régimes pour l’ensemble des participantes et participants.
Le fait d’adhérer à un régime riche en produits végétaux sains était associée à une probabilité plus faible de présenter un syndrome métabolique, un tour de taille élevé et une pression artérielle élevée. Chez les femmes, l’adhésion à ce régime était également associée à une probabilité plus faible d’avoir des triglycérides élevés, une faible cholestérolémie HDL et une hyperglycémie. À l’inverse, l’adhésion à un régime riche en aliments végétaux moins favorables à la santé était associée à un risque accru de présenter un syndrome métabolique.
Ainsi, l’adhésion à un régime avec une forte part de produits végétaux sains, et moins de produits animaux, était ainsi associé à des effets protecteurs pour le syndrome métabolique, en particulier chez les femmes. Les différences entre les sexes devraient être davantage explorées dans le cadre de la transition actuelle vers une alimentation durable.
Mots-clés : régime à base de produits végétaux, facteurs de risque cardiovasculaire, habitudes alimentaires, étude multi-cohorte, épidémiologie, méta-analyse.