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L’analyse du métabolome urinaire révèle des modifications potentielles du microbiote couplée à un stress oxydatif induit par une consommation élevée de viande rouge : résultat issu de la cohorte Nutrinet-Santé et d’une expérimentation chez le rat

Publié le 28/03/2023
https://doi.org/10.1002/mnfr.202200432, Molecular Nutrition Food Reshearch

Loïc Mervant, Marie Tremblay-Franco, Maïwenn Olier, Emilien Jamin, Jean-Francois Martin, Lidwine Trouilh, Charline Buisson, Nathalie Naud, Claire Maslo, Cécile Héliès-Toussaint, Edwin Fouché, Emmanuelle Kesse-Guyot, Serge Hercberg, Pilar Galan, Mélanie Deschasaux-Tanguy, Mathilde Touvier, Fabrice Pierre, Laurent Debrauwer, Francoise Guéraud

Contexte : La consommation excessive de viande rouge et charcuterie est fréquemment associée à des effets néfastes pour la santé, tels qu’un nombre accru de cas de cancer colorectaux ou de diabète. Les mécanismes moléculaires expliquant cette association sont, en revanche, toujours en cours d’élucidation et nécessitent d’être étudiés.

Objectif : Déterminer des biomarqueurs témoin de la consommation de viande rouge via une analyse non-invasive d’échantillons urinaires.
 
Méthodes : Les analyses ont inclus 240 sujets de la cohorte Nutrinet-Santé répartis en 3 groupes en fonction de leur consommation de viande rouge et charcuterie. Les échantillons urinaires récoltés ont été analysés par chromatographie liquide couplée spectrométrie de masse. Ces analyses ont été complétées par l’analyse d’échantillons urinaires issus de rats soumis à des régimes à forte teneur en viande rouge ou un régime contrôle sans viande. Une analyse du microbiote de ces mêmes animaux a été réalisée pour compléter les résultats.

Résultats : Les analyses ont révélé qu’un régime a forte teneur en viande rouge avait un impact sur les métabolites dérivés du microbiote a la fois chez l’humain et chez le rat avec des altérations similaires. Ces résultats ont été renforcés par l’analyse du microbiote des rats, démontrant une modification de la composition du microbiote des rats soumis au régime a forte teneur en viande rouge, en comparaison au groupe contrôle. Enfin, une augmentation du stress oxydant a pu être mise en évidence chez le rat, bien que ce phénomène n’ait pas été observé chez l’Homme.

Conclusion : Les biomarqueurs microbiens identifiés comme étant associés à la consommation de viande rouge suggèrent un effet délétère de la consommation excessive de viande rouge. Ces résultats pourraient en partie expliquer l’origine des effets délétères associés à la consommation excessive de viande rouge.

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