Association entre humeur et 3-Indoxylsulfate : résultats de l'étude observationnelle prospective NutriNet-Santé
Publié le 29/07/2021
Microorganisms. 2021 Mar 31;9(4):716. doi: 10.3390/microorganisms9040716. PMID: 33807160; PMCID: PMC8065611.
Philippe C, Szabo de Edelenyi F, Naudon L, Druesne-Pecollo N, Hercberg S, Kesse-Guyot E, Latino-Martel P, Galan P, Rabot S.
Le microbiote intestinal permet la métabolisation du tryptophane en indole, qui peut influencer le cerveau et le comportement de l’hôte. En effet, certains dérivés hépatiques de l’indole possèdent des propriétés neuro-active. Chez le rat, nous avons montré dans une précédente étude que la surproduction d’indole induisait de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Le but de cette étude était d’analyser la relation entre l’apparition de symptômes dépressifs récurrents chez l’humain et la production d’indole par la flore intestinale.
Nous avons mis en place une étude cas-témoins de 261 femmes (âgées entre 45 et 65 ans) participant à l’étude NutriNet-Santé et pour lesquelles nous avions des échantillons biologiques disponibles. Les cas (femmes avec des symptômes dépressifs récurrents, N=87) ont été définis comme ayant des scores ≥ 23 à chacun des 2 questionnaires CES-D posés à 2 ans d’intervalle durant le suivi, et ont été appariés à 2 individus contrôle ayant 2 scores CES-D < 23 (N=174).
La concentration urinaire du 3-indoxylsulfate, le principal métabolite issu de la dégradation de l’indole a été utilisé comme biomarqueur de la production d’indole par la flore intestinale. Une régression logistique appariée, à partir des tertiles du log(3-indoxylsulfate/creatinine) a montré une association significative avec la présence de symptômes dépressifs récurrents (OR=2.46; p tendance=0.0264) après ajustement des différents facteurs confondants. Cette association est en accord avec nos résultats précédents chez le rat, suggérant que la production d’indole par la flore intestinale pourrait jouer un rôle dans l’apparition de troubles de l’humeur.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33807160/
Philippe C, Szabo de Edelenyi F, Naudon L, Druesne-Pecollo N, Hercberg S, Kesse-Guyot E, Latino-Martel P, Galan P, Rabot S.
Le microbiote intestinal permet la métabolisation du tryptophane en indole, qui peut influencer le cerveau et le comportement de l’hôte. En effet, certains dérivés hépatiques de l’indole possèdent des propriétés neuro-active. Chez le rat, nous avons montré dans une précédente étude que la surproduction d’indole induisait de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Le but de cette étude était d’analyser la relation entre l’apparition de symptômes dépressifs récurrents chez l’humain et la production d’indole par la flore intestinale.
Nous avons mis en place une étude cas-témoins de 261 femmes (âgées entre 45 et 65 ans) participant à l’étude NutriNet-Santé et pour lesquelles nous avions des échantillons biologiques disponibles. Les cas (femmes avec des symptômes dépressifs récurrents, N=87) ont été définis comme ayant des scores ≥ 23 à chacun des 2 questionnaires CES-D posés à 2 ans d’intervalle durant le suivi, et ont été appariés à 2 individus contrôle ayant 2 scores CES-D < 23 (N=174).
La concentration urinaire du 3-indoxylsulfate, le principal métabolite issu de la dégradation de l’indole a été utilisé comme biomarqueur de la production d’indole par la flore intestinale. Une régression logistique appariée, à partir des tertiles du log(3-indoxylsulfate/creatinine) a montré une association significative avec la présence de symptômes dépressifs récurrents (OR=2.46; p tendance=0.0264) après ajustement des différents facteurs confondants. Cette association est en accord avec nos résultats précédents chez le rat, suggérant que la production d’indole par la flore intestinale pourrait jouer un rôle dans l’apparition de troubles de l’humeur.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33807160/