Régimes alimentaires, aliments ultra-transformés et risque de maladies intestinales inflammatoires dans la cohorte NutriNet-Santé
Publié le 08/04/2020
Inflamm Bowel Dis. 2020 ; pii: izaa018
Vasseur P, Dugelay E, Benamouzig R, Savoye G, Lan A, Srour B, Hercberg S, Touvier M, Hugot JP, Julia C, Buscail C.
Contexte : L'incidence des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) a eu tendance à augmenter dans les dernières décennies. L'alimentation est soupçonnée d'être un déterminant de l'apparition de ces maladies. Cette étude prospective visait à évaluer les associations entre les survenue des MICI, les habitudes alimentaires et la consommation d’aliments ultra-transformés dans la cohorte française NutriNet-Santé.
Méthodes : Les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant rempli au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures ont été inclus. Les cas de MICI ont été identifiés à partir de 3 questionnaires spécifiques et confirmés par un entretien téléphonique ou par courriel. Des profils alimentaires (DP) ont été calculés à l'aide d'une analyse en composantes principales (ACP) basée sur la consommation de 29 groupes d'aliments, tandis que le pourcentage d'aliments ultra-transformés (UPF) dans le régime a été obtenu à l'aide de la classification NOVA. Des modèles de Poisson multivariables ont été réalisés pour évaluer les associations entre les quintiles de DP, le pourcentage d'UPF (UPFp) dans le régime et les MICI incidentes.
Résultats : Un total de 105 832 participants ont été inclus, contribuant à hauteur de 238 924 personnes-années, avec un suivi moyen de 2,3 ± 2,2 ans. Parmi eux, 75 participants ont déclaré une MICI incidente. Trois profils alimentaires ont été retenus : "sain", "traditionnel" et "occidental". Aucune association significative n'a été trouvée entre DP et UPFp et MICI après ajustement.
Conclusions : Dans cette étude, ni les DP ni le pourcentage d'UPF dans le régime alimentaire n’étaient associés significativement au risque de MICI incidente après ajustement. D'autres études sont nécessaires pour étudier l'association à long terme entre le régime alimentaire et les MICI.
Pour en savoir plus : aliments ultra-transformés & troubles digestifs fonctionnels ; régime végétarien & syndrôme de l'intestin irritable ; régime "occidental" & syndrôme de l'intestin irritable
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32055825
Vasseur P, Dugelay E, Benamouzig R, Savoye G, Lan A, Srour B, Hercberg S, Touvier M, Hugot JP, Julia C, Buscail C.
Contexte : L'incidence des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) a eu tendance à augmenter dans les dernières décennies. L'alimentation est soupçonnée d'être un déterminant de l'apparition de ces maladies. Cette étude prospective visait à évaluer les associations entre les survenue des MICI, les habitudes alimentaires et la consommation d’aliments ultra-transformés dans la cohorte française NutriNet-Santé.
Méthodes : Les participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant rempli au moins trois enregistrements alimentaires de 24 heures ont été inclus. Les cas de MICI ont été identifiés à partir de 3 questionnaires spécifiques et confirmés par un entretien téléphonique ou par courriel. Des profils alimentaires (DP) ont été calculés à l'aide d'une analyse en composantes principales (ACP) basée sur la consommation de 29 groupes d'aliments, tandis que le pourcentage d'aliments ultra-transformés (UPF) dans le régime a été obtenu à l'aide de la classification NOVA. Des modèles de Poisson multivariables ont été réalisés pour évaluer les associations entre les quintiles de DP, le pourcentage d'UPF (UPFp) dans le régime et les MICI incidentes.
Résultats : Un total de 105 832 participants ont été inclus, contribuant à hauteur de 238 924 personnes-années, avec un suivi moyen de 2,3 ± 2,2 ans. Parmi eux, 75 participants ont déclaré une MICI incidente. Trois profils alimentaires ont été retenus : "sain", "traditionnel" et "occidental". Aucune association significative n'a été trouvée entre DP et UPFp et MICI après ajustement.
Conclusions : Dans cette étude, ni les DP ni le pourcentage d'UPF dans le régime alimentaire n’étaient associés significativement au risque de MICI incidente après ajustement. D'autres études sont nécessaires pour étudier l'association à long terme entre le régime alimentaire et les MICI.
Pour en savoir plus : aliments ultra-transformés & troubles digestifs fonctionnels ; régime végétarien & syndrôme de l'intestin irritable ; régime "occidental" & syndrôme de l'intestin irritable
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32055825