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L’attirance sensorielle, quand le goût impacte notre santé

Publié le 28/06/2019
L’attirance sensorielle, un axe de recherche important ! 

De nombreuses études, dont NutriNet-Santé ont démontré qu’une alimentation trop riche en gras, sel et sucre pouvait favoriser le développement de certaines maladies, comme les maladies cardiométaboliques ou l’obésité.
Face à ces observations, il est apparu essentiel de comprendre ce qui favorisait la consommation de produits gras, salés et sucrés, afin à terme, d’élaborer des actions de prévention plus efficaces.  

Forte de son expertise et de sa cohorte de plus de 160 000 personnes, l’équipe de NutriNet-Santé a déployé un axe de recherche dédié à l’attirance sensorielle. Son objectif : identifier différents déterminants (sexe, caractéristiques sociodémographiques, psychologiques, du mode de vie…) associés à l’attrait pour ces goûts. 



Que disent les études menées au sein de NutriNet-Santé ?
  Dans cette étude, globalement, les scores d’attirance sensorielle pour le salé et le gras sont positivement associés de manière linéaire à l’IMC à la fois chez les hommes et les femmes (P ≤ 0,001) et sont plus élevés chez les personnes obèses comparés aux individus normo-pondéraux. La différence de moyennes de scores entre les catégories d’IMC est plus élevée chez les femmes pour l’attirance pour le gras uniquement.

Concernant l’attirance pour le sucré, les résultats diffèrent entre les hommes et les femmes et les sous facteurs composant l’attirance pour le sucré : l’attirance pour l’ajout de sucre et celle pour les aliments sucrés est positivement associée à l’IMC chez les femmes mais pas chez les hommes ; l’attirance pour les sucres naturels sont inversement associée à l’IMC pour les deux sexes.

Cette étude démontre que les relations entre l’attirance sensorielle et l’IMC diffèrent en fonction du sexe, dans son intensité pour le gras et dans sa nature pour le sucré, contrairement au salé.

A noter : l’attirance pour le sucré et le gras pourrait être associée à une surconsommation pour ce type d’aliments, en particulier chez les femmes.
  Les participants appartenant à des catégories socio-professionnelles défavorisées, ceux ayant une forte désinhibition alimentaire et les individus obèses sont plus susceptibles d’être fortement attirés par les sensations de gras-sucré et de gras-salé comparés aux individus appartenant à des catégories socioprofessionnelles favorisées, ceux n’étant pas désinhibés d’un point de vue alimentaire et les sujets normo-pondéraux, respectivement.

En revanche, les sujets âgés et les individus fortement restreints sont moins enclins à être fortement attirés par le gras-sucré et le gras-salé. Par ailleurs, les femmes qui suivent un régime sont plus susceptibles d’être fortement attirées par les sensations de gras-salé et de gras-sucré, alors que celles qui ont suivi un régime dans le passé sont moins enclines à être attirées par le gras-salé. D’autres associations plus spécifiques ont été trouvées selon la sensation considérée. En effet, les fumeurs et les forts consommateurs d’alcool sont plus susceptibles d’être fortement attirés par la sensation de gras-salé que les non-fumeurs et les non-consommateurs d’alcool. Concernant le gras-sucré, les sujets ayant une forte émotionalité alimentaire sont plus susceptibles d’être fortement attirés.

Ces nouvelles données permettent de mettre en évidence des « profils à risque » et d’identifier des potentiels facteurs de confusion dans la relation entre attirance pour le gras et consommation, car il a déjà été mis en évidence que ces caractéristiques sont également associées à la consommation.



Limiter la consommation de gras, sucre et sel par la prévention

Ces résultats de recherche participent à l’élaboration d’une base de données solide, sur laquelle l’agence Santé Publique France s’appuie pour développer des campagnes de prévention adaptées aux problématiques de santé publique actuelles. 

Pour continuer d’améliorer les connaissances scientifiques sur les conséquences d’une alimentation trop grasse, sucrée ou salée sur notre santé et continuer d’identifier ce qui nous pousse à aller vers ce type d’alimentation, les chercheurs ont besoin de vous. 

Faites avancer la recherche, rejoignez l’étude NutriNet-Santé

 

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