Association prospective entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de symptômes dépressifs incidents dans la cohorte française NutriNet-Santé
Publié le 17/05/2019
BMC Med. 2019 Apr 15;17(1):78
Adjibade M, Julia C, Allès B, Touvier M, Lemogne C, Srour B, Hercberg S, Galan P, Assmann KE, Kesse-Guyot E.
Contexte : Au cours des dernières décennies, une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés a été observée dans de nombreux pays, en particulier dans les pays occidentaux. Cette étude avait donc pour objectif d’examiner, pour la 1ère fois, l'association entre la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire et le risque de symptômes dépressifs incidents dans la cohorte NutriNet-Santé.
Méthodes : L’étude comprenait 26 730 participants (20 380 femmes et 6350 hommes) âgés de 18 ans ou plus (18-86 ans), initialement exempts de symptômes dépressifs et ayant des données alimentaires valides. Les symptômes dépressifs ont été évalués à l’aide du seuil sexe spécifique proposé pour la version française de l’échelle Center for Epidemiologic Studies-Depression Scale (CES-D ≥ 17 pour les hommes et ≥ 23 pour les femmes) et les cas incidents de symptômes dépressifs étaient les participants qui avaient des symptômes dépressifs au moins une fois au cours du suivi (avec un maximum de 3 points disponibles par participant). La proportion (en poids) d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire a été calculée pour chaque participant, en utilisant la classification NOVA appliquée aux apports alimentaires (moyenne = 8 enregistrements de 24 h). Les associations entre la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire et le risque de symptômes dépressifs ont été évaluées à l’aide des modèles de Cox à risque proportionnel pour les données censurées par intervalles, et les ratios de risques instantanés (HR) et leurs intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés.
Résultats : Un total de 2 221 cas incidents de symptômes dépressifs a été identifié au cours du suivi. Après ajustement sur divers facteurs de confusion potentiels, une augmentation de 10 % de la consommation d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire a été associée à un HR de 1,21 (IC à 95 % = 1,15-1,27) du risque de survenue des symptômes dépressifs. Dans les analyses concernant la proportion d’aliments ultra-transformés par groupe alimentaire, seuls les boissons et les produits gras ont été significativement associés au risque de symptômes dépressifs.
Conclusion : Les résultats de cette étude montrent l’importance de la prise en compte de cet aspect non nutritionnel du régime alimentaire, dans un contexte de promotion de la santé mentale.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30982472
Adjibade M, Julia C, Allès B, Touvier M, Lemogne C, Srour B, Hercberg S, Galan P, Assmann KE, Kesse-Guyot E.
Contexte : Au cours des dernières décennies, une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés a été observée dans de nombreux pays, en particulier dans les pays occidentaux. Cette étude avait donc pour objectif d’examiner, pour la 1ère fois, l'association entre la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire et le risque de symptômes dépressifs incidents dans la cohorte NutriNet-Santé.
Méthodes : L’étude comprenait 26 730 participants (20 380 femmes et 6350 hommes) âgés de 18 ans ou plus (18-86 ans), initialement exempts de symptômes dépressifs et ayant des données alimentaires valides. Les symptômes dépressifs ont été évalués à l’aide du seuil sexe spécifique proposé pour la version française de l’échelle Center for Epidemiologic Studies-Depression Scale (CES-D ≥ 17 pour les hommes et ≥ 23 pour les femmes) et les cas incidents de symptômes dépressifs étaient les participants qui avaient des symptômes dépressifs au moins une fois au cours du suivi (avec un maximum de 3 points disponibles par participant). La proportion (en poids) d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire a été calculée pour chaque participant, en utilisant la classification NOVA appliquée aux apports alimentaires (moyenne = 8 enregistrements de 24 h). Les associations entre la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire et le risque de symptômes dépressifs ont été évaluées à l’aide des modèles de Cox à risque proportionnel pour les données censurées par intervalles, et les ratios de risques instantanés (HR) et leurs intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés.
Résultats : Un total de 2 221 cas incidents de symptômes dépressifs a été identifié au cours du suivi. Après ajustement sur divers facteurs de confusion potentiels, une augmentation de 10 % de la consommation d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire a été associée à un HR de 1,21 (IC à 95 % = 1,15-1,27) du risque de survenue des symptômes dépressifs. Dans les analyses concernant la proportion d’aliments ultra-transformés par groupe alimentaire, seuls les boissons et les produits gras ont été significativement associés au risque de symptômes dépressifs.
Conclusion : Les résultats de cette étude montrent l’importance de la prise en compte de cet aspect non nutritionnel du régime alimentaire, dans un contexte de promotion de la santé mentale.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30982472