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Association prospective entre fréquence de consommation de bio et risque de cancer : résultats de l’étude de cohorte prospective NutriNet-Santé

Publié le 17/04/2019
JAMA Intern Med. 2018 Dec 1;178(12):1597-1606
Baudry J, Assmann KE, Touvier M, Allès B, Seconda L, Latino-Martel P, Ezzedine K, Galan P, Hercberg S, Lairon D, Kesse-Guyot E.


Importance : Bien que les produits bio soient moins susceptibles de contenir des résidus de pesticides que les aliments conventionnels, peu de travaux ont exploré le lien entre la consommation de produits bio et le risque de cancer.

Objectif : D’étudier l’association prospective entre la fréquence de consommation de produits bio (dont l'utilisation de pesticides de synthèse est interdite) et le risque de cancer dans un large échantillon d’adultes français issus de la population générale.

Matériel et méthodes : Les données ont été recueillies chez 68946 participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant fourni des informations relatives à leur fréquence de consommation pour 16 produits alimentaires bio, permettant d’obtenir un « score de fréquence de bio » (noté de 0 à 32). Le suivi a été réalisé entre le 10 mai 2009 et le 30 novembre 2016. Les associations entre le score bio modélisé en quartiles et le risque de cancer ont été caractérisées par des modèles de Cox multivariables qui ont permis de fournir des risques relatifs (RR) et des intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %).

Résultats : Le suivi moyen était de 4,58 (2,08) ans et la moyenne d’âge de 44,2 (14,5) ans. Au cours de cette période, 1340 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués, notamment 459 cas de cancer du sein, 180 cancers de la prostate, 135 cancers de la peau, 99 cancers colorectaux, 45 lymphomes non-Hodgkiniens et 15 autres lymphomes. Après ajustement sur les principaux facteurs de confusion, la consommation de bio était associée avec une diminution du risque de cancer au global (RRQ4 vs Q1 = 0,75 (0,63–0,88), ptendance = 0,001) ; réduction absolue du risque, 0,6 % ; hazard ratio pour un incrément de 5 points, 0,92 ; IC 95 %, 0,88-0,96).

Conclusions et pertinence : Une fréquence plus élevée de consommation d’aliments bio étaient associée à une diminution du risque de cancers. Des études prospectives avec des temps de suivi suffisamment longs sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces résultats et identifier les facteurs impliqués dans cette association.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30422212
 

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