Associations entre scores nutritionnels et risque de cancers : résultats issus de la cohorte prospective NutriNet-Santé
Publié le 31/01/2019
Cancer Res. 2018 Aug 1;78(15):4427-4435
Lavalette C, Adjibade M, Srour B, Sellem L, Fiolet T, Hercberg S, Latino-Martel P, Fassier P, Deschasaux M, Kesse-Guyot E, Touvier M.
Différentes autorités nationales et internationales ont proposé des recommandations nutritionnelles et de mode de vie dans le but de prévenir les maladies chroniques au sein de la population générale. Des scores d'adhésion à ces recommandations peuvent être calculés au niveau individuel. Nous avons étudié les associations entre quatre scores nutritionnels et le risque de cancer au global, du sein, de la prostate et du côlon-rectum : le score du World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research (WCRF/AICR) - spécifique à la prévention des cancers, le score Alternate Healthy Eating Index 2010 (AHEI-2010), un score basé sur l'adéquation au régime méditerranéen (MEDI-LITE) et le Programme National Nutrition Santé-Guideline Score (PNNS-GS).
Cette étude prospective comprenait 41 543 participants issus de la cohorte NutriNet-Santé (2009-2017) âgés de plus de 40 ans. 1 489 cas de cancers incidents ont été diagnostiqués au cours du suivi.
Une augmentation d’1 point du score WCRF/AICR était significativement associée à une diminution du risque de cancer au global (12 %, IC 95 % [8 %-16 %], p < 0,0001), du sein (14 %, IC 95 % [6 %-21 %], p = 0,001), et de la prostate (12 %, IC 95 % [0 %-22 %], p = 0,05). Le HR pour le risque de cancers colorectaux était 0,86 (IC 95 %, 0,72-1,03, p = 0,09). Le score PNNS-GS était associé à une diminution du risque de cancers colorectaux (p = 0,04) et le score AHEI -2010 était associé à une diminution du risque de cancer au global (p = 0,03).
Conclusion : Le score WCRF/AICR était le plus discriminant. Comparé aux autres scores, il a pris en compte une pénalité plus élevée pour l’alcool, qui est un facteur de risque majeur pour plusieurs localisations de cancer. Une meilleure adhésion aux recommandations nutritionnelles pourrait fortement contribuer à la prévention primaire des cancers.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30049821
Lavalette C, Adjibade M, Srour B, Sellem L, Fiolet T, Hercberg S, Latino-Martel P, Fassier P, Deschasaux M, Kesse-Guyot E, Touvier M.
Différentes autorités nationales et internationales ont proposé des recommandations nutritionnelles et de mode de vie dans le but de prévenir les maladies chroniques au sein de la population générale. Des scores d'adhésion à ces recommandations peuvent être calculés au niveau individuel. Nous avons étudié les associations entre quatre scores nutritionnels et le risque de cancer au global, du sein, de la prostate et du côlon-rectum : le score du World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research (WCRF/AICR) - spécifique à la prévention des cancers, le score Alternate Healthy Eating Index 2010 (AHEI-2010), un score basé sur l'adéquation au régime méditerranéen (MEDI-LITE) et le Programme National Nutrition Santé-Guideline Score (PNNS-GS).
Cette étude prospective comprenait 41 543 participants issus de la cohorte NutriNet-Santé (2009-2017) âgés de plus de 40 ans. 1 489 cas de cancers incidents ont été diagnostiqués au cours du suivi.
Une augmentation d’1 point du score WCRF/AICR était significativement associée à une diminution du risque de cancer au global (12 %, IC 95 % [8 %-16 %], p < 0,0001), du sein (14 %, IC 95 % [6 %-21 %], p = 0,001), et de la prostate (12 %, IC 95 % [0 %-22 %], p = 0,05). Le HR pour le risque de cancers colorectaux était 0,86 (IC 95 %, 0,72-1,03, p = 0,09). Le score PNNS-GS était associé à une diminution du risque de cancers colorectaux (p = 0,04) et le score AHEI -2010 était associé à une diminution du risque de cancer au global (p = 0,03).
Conclusion : Le score WCRF/AICR était le plus discriminant. Comparé aux autres scores, il a pris en compte une pénalité plus élevée pour l’alcool, qui est un facteur de risque majeur pour plusieurs localisations de cancer. Une meilleure adhésion aux recommandations nutritionnelles pourrait fortement contribuer à la prévention primaire des cancers.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30049821