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Association entre consommation d’aliments ultra-transformés et les troubles fonctionnels digestifs: résultats de la cohorte française NutriNet-Santé

Publié le 31/01/2019
Am J Gastroenterol. 2018 113(8):1217-1228

Schnabel L1, Buscail C, Sabate JM, Bouchoucha M, Kesse-Guyot E, Allès B, Touvier M, Monteiro CA, Hercberg S, Benamouzig R, Julia C.

Objectif : La consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) a augmenté au cours des dernières décennies et des interrogations concernant des effets potentiellement délétères sur la santé ont été soulevées. Notre objectif était d’étudier l’association entre la consommation d’AUT et quatre troubles fonctionnels digestifs (TFD) : le syndrome de l’intestin irritable (SII), la constipation fonctionnelle (CF), la diarrhée fonctionnelle (DF) et la dyspepsie fonctionnelle (DyF).

Méthodes : Les données alimentaires de 33 343 participants de la cohorte NutriNet-Santé basée sur internet, ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires de 24 h avant le remplissage du questionnaire de Rome III (auto-administré), ont été analysées. La proportion (en poids) d’UPF dans l’alimentation totale (UPFp) a été calculée pour chaque participant. L’association entre UPFp en quartiles et TFD a été évaluée via des modèles de régression logistique multinomiale multivariée. 

Résultats : Les participants inclus dans l’analyse étaient principalement des femmes (76,4 %) et l’âge moyen était de 50,4 ans (écart-type = 14,0). Les AUT représentaient 16,0 % des aliments totaux consommées en poids et à 33,0 % de l’apport énergétique total. Les AUT étaient associés à un âge plus jeune, au fait de vivre seul, à de plus faibles revenus, à un IMC plus élevé et à un niveau d’activité physique plus faible (tous p ˂ 0,0001). Au total, 3516 participants présentaient un SII (10,5 %), 1785 une CF (5,4 %), 1303 une DyF (3,9 %) et 396 une DF (1,1 %). Après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels, une augmentation de l’AUT était associée à un risque plus élevé de SII (aORQ4 vs. Q1 [IC 95 %] : 1,25 [1,12-1,39], p de tendance ˂ 0,0001).

Conclusions : Cette étude suggère une association entre AUT et SII. Des études longitudinales sont nécessaires pour confirmer ces résultats et comprendre l’impact relatif de la composition nutritionnelle et des caractéristiques spécifiques des AUT dans cette association.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29904158

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