Nutrition et risque de cancer : nouveaux horizons ouverts par les régulations circadiennes dans l’étude de cohorte prospective NutriNet-Santé
Publié le 31/01/2019
Int J Cancer. 2018 143(10):2369-2379
Srour B, Plancoulaine S, Andreeva VA, Fassier P, Julia C, Galan P, Hercberg S, Deschasaux M, Latino-Martel P, Touvier M.
La perturbation du rythme circadien a été qualifiée de probablement cancérogène chez l’Homme par l’IARC. Le rythme circadien est influencé par les facteurs environnementaux, en particulier aux rythmes d’exposition à la lumière et des apports alimentaires. Cependant, l’association entre les rythmes nutritionnels circadiens et le risque de cancer est peu connue. Nous avons investigué les associations prospectives entre l’heure et la qualité nutritionnelle de la dernière prise alimentaire, la fréquence des repas et la durée du jeûne nocturne, en lien avec le risque de cancers du sein et de la prostate, les deux principales localisations de cancer en termes de prévalence chez les femmes et les hommes.
41389 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (2009-2016) travaillant de jour et ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires des 24 h pendant les deux premières années de suivi ont été inclus. Le risque de survenue de cancers a été estimé grâce à des modèles de Cox.
1732 cancers incidents ont été diagnostiqués, parmi lesquels 428 cancers du sein et 179 cancers de la prostate. Après ajustement sur les facteurs confondants majeurs, dont la durée du sommeil, une dernière prise tardive (après 21 h 30) était associé à un risque accru de cancer du sein (HR = 1,48 (1,02-2,17), p = 0,03) et de la prostate (HR = 2,20 (1,28-3,78), p = 0,004). Aucune association n’a été retrouvée entre la fréquence des repas, la durée du jeûne nocturne, l’heure ou la qualité de la dernière prise, et le risque de cancers.
Cette étude prospective suggère qu'une perturbation du rythme nutritionnel circadien, et notamment une dernière prise alimentaire tardive pourrait être impliquée dans la carcinogenèse pour différentes localisations. Au-delà de la qualité nutritionnel de l’apport alimentaire, la régulation du rythme nutritionnel circadien devrait également être étudiée dans le cadre de la prévention des cancers.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29744870
Srour B, Plancoulaine S, Andreeva VA, Fassier P, Julia C, Galan P, Hercberg S, Deschasaux M, Latino-Martel P, Touvier M.
La perturbation du rythme circadien a été qualifiée de probablement cancérogène chez l’Homme par l’IARC. Le rythme circadien est influencé par les facteurs environnementaux, en particulier aux rythmes d’exposition à la lumière et des apports alimentaires. Cependant, l’association entre les rythmes nutritionnels circadiens et le risque de cancer est peu connue. Nous avons investigué les associations prospectives entre l’heure et la qualité nutritionnelle de la dernière prise alimentaire, la fréquence des repas et la durée du jeûne nocturne, en lien avec le risque de cancers du sein et de la prostate, les deux principales localisations de cancer en termes de prévalence chez les femmes et les hommes.
41389 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (2009-2016) travaillant de jour et ayant complété au moins trois enregistrements alimentaires des 24 h pendant les deux premières années de suivi ont été inclus. Le risque de survenue de cancers a été estimé grâce à des modèles de Cox.
1732 cancers incidents ont été diagnostiqués, parmi lesquels 428 cancers du sein et 179 cancers de la prostate. Après ajustement sur les facteurs confondants majeurs, dont la durée du sommeil, une dernière prise tardive (après 21 h 30) était associé à un risque accru de cancer du sein (HR = 1,48 (1,02-2,17), p = 0,03) et de la prostate (HR = 2,20 (1,28-3,78), p = 0,004). Aucune association n’a été retrouvée entre la fréquence des repas, la durée du jeûne nocturne, l’heure ou la qualité de la dernière prise, et le risque de cancers.
Cette étude prospective suggère qu'une perturbation du rythme nutritionnel circadien, et notamment une dernière prise alimentaire tardive pourrait être impliquée dans la carcinogenèse pour différentes localisations. Au-delà de la qualité nutritionnel de l’apport alimentaire, la régulation du rythme nutritionnel circadien devrait également être étudiée dans le cadre de la prévention des cancers.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29744870