Facteurs socio-économiques et démographiques associés aux pratiques de snacking dans un large échantillon d’adultes français
Publié le 31/01/2019
Int J Behav Nutr Phys Act. 2018 15(1):25
Si Hassen W, Castetbon K, Péneau S, Tichit C, Nechba A, Lampuré A, Bellisle F, Hercberg S, Méjean C.
Contexte : Peu d’études ont étudié les facteurs socio-économiques (PSE) et démographiques associés à la pratique du snacking chez les adultes, bien que leur identification pourrait être utile à la mise en place de mesures de santé publique efficaces. L’objectif de cette étude était d’examiner les associations de certains indicateurs de PSE avec la pratique quotidienne et le contenu nutritionnel des prises de snacking.
Méthodes : Cette étude transversale a été menée auprès de 84 692 femmes et 23 491 hommes inclus dans l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Les occasions de snacking, l’apport énergétique issu des snacks, les nutriments issus des snacks et les densités énergétiques ont été estimés par des enregistrements de 24 h en semaine. Les associations entre les facteurs socio-économiques et démographiques (âge, présence d’enfants dans le foyer, éducation, revenus, profession) et la pratique du snacking ont été évaluées par régression logistique multivariée et des analyses de covariance, après stratifiées par sexe et ajustées sur l’apport énergétique total quotidien.
Résultats : Les individus plus âgés avaient plus tendance à prendre un snack dans la journée dans les deux sexes, de même que les individus avec un niveau d’études faible (OR = 0,79 (0,71 ; 0,87) chez les femmes ; OR = 0,71 (0,60 ; 0,83) chez les hommes), les femmes employées (OR = 0,94 (0,89 ; 0,99), et les femmes exerçant une profession libérale avaient moins tendance à prendre un snack dans la journée. Chez les individus plus âgés, en particulier les sujets d’âge moyen, la densité en nutriments des prises de snacking était plus élevée, et l’apport et la densité calorique plus faible que chez les jeunes adultes. La présence d’un enfant dans le foyer était associée à une densité énergétique plus élevée, une densité en nutriments plus faible (chez les femmes) et un apport énergétique issu des snacks plus faible (chez les hommes), comparés à ceux qui vivaient sans enfant dans le foyer. Chez les individus avec de faibles revenus et les travailleurs manuels, la densité en nutriments des prises de snacking était plus faible et le contenu énergétique plus élevé que dans les catégories socio-économiques plus élevées. L’apport calorique des prises de snacking quotidiennes était plus important chez les femmes avec un niveau d’éducation plus faible.
Conclusions : Bien que la pratique de snacking était moins prévalente dans les catégories socio-économiques faibles et chez les jeunes adultes, leurs snacks avaient un contenu énergétique plus élevé et une densité en nutriments pauvre. Ces résultats fournissent des informations utiles sur les mécanismes impliqués dans les disparités sociales du comportement alimentaire.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29544552
Si Hassen W, Castetbon K, Péneau S, Tichit C, Nechba A, Lampuré A, Bellisle F, Hercberg S, Méjean C.
Contexte : Peu d’études ont étudié les facteurs socio-économiques (PSE) et démographiques associés à la pratique du snacking chez les adultes, bien que leur identification pourrait être utile à la mise en place de mesures de santé publique efficaces. L’objectif de cette étude était d’examiner les associations de certains indicateurs de PSE avec la pratique quotidienne et le contenu nutritionnel des prises de snacking.
Méthodes : Cette étude transversale a été menée auprès de 84 692 femmes et 23 491 hommes inclus dans l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Les occasions de snacking, l’apport énergétique issu des snacks, les nutriments issus des snacks et les densités énergétiques ont été estimés par des enregistrements de 24 h en semaine. Les associations entre les facteurs socio-économiques et démographiques (âge, présence d’enfants dans le foyer, éducation, revenus, profession) et la pratique du snacking ont été évaluées par régression logistique multivariée et des analyses de covariance, après stratifiées par sexe et ajustées sur l’apport énergétique total quotidien.
Résultats : Les individus plus âgés avaient plus tendance à prendre un snack dans la journée dans les deux sexes, de même que les individus avec un niveau d’études faible (OR = 0,79 (0,71 ; 0,87) chez les femmes ; OR = 0,71 (0,60 ; 0,83) chez les hommes), les femmes employées (OR = 0,94 (0,89 ; 0,99), et les femmes exerçant une profession libérale avaient moins tendance à prendre un snack dans la journée. Chez les individus plus âgés, en particulier les sujets d’âge moyen, la densité en nutriments des prises de snacking était plus élevée, et l’apport et la densité calorique plus faible que chez les jeunes adultes. La présence d’un enfant dans le foyer était associée à une densité énergétique plus élevée, une densité en nutriments plus faible (chez les femmes) et un apport énergétique issu des snacks plus faible (chez les hommes), comparés à ceux qui vivaient sans enfant dans le foyer. Chez les individus avec de faibles revenus et les travailleurs manuels, la densité en nutriments des prises de snacking était plus faible et le contenu énergétique plus élevé que dans les catégories socio-économiques plus élevées. L’apport calorique des prises de snacking quotidiennes était plus important chez les femmes avec un niveau d’éducation plus faible.
Conclusions : Bien que la pratique de snacking était moins prévalente dans les catégories socio-économiques faibles et chez les jeunes adultes, leurs snacks avaient un contenu énergétique plus élevé et une densité en nutriments pauvre. Ces résultats fournissent des informations utiles sur les mécanismes impliqués dans les disparités sociales du comportement alimentaire.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29544552