Association entre les perspectives temporelles et la consommation d’aliments bio dans un large échantillon d’adultes
Publié le 31/01/2019
Nutr J. 2018 17(1):1
Bénard M, Baudry J, Méjean C, Lairon D, Giudici KV, Etilé F, Reach G, Hercberg S2, Kesse-Guyot E, Péneau S.
Contexte : La consommation d’aliments bio a augmenté dans de nombreux pays au cours des dernières décennies. Bien que les motivations associées à un tel choix aient été étudiées, les traits de personnalité associés à ces motivations ont été très peu explorés. La considération des conséquences futures (CFC) représente l’ampleur avec laquelle les individus considèrent les conséquences futures par rapport aux conséquences immédiates de leurs comportements. Une personnalité orientée vers le futur pourrait être une caractéristique importante des consommateurs d’aliments bio. L’objectif était d’analyser les associations entre la CFC et la consommation d’aliments bio dans un large échantillon de la population générale adulte.
Méthodes : En 2014, un échantillon de 27634 participants de l’étude de cohorte NutriNet-Santé ont rempli le questionnaire CFC et le questionnaire de fréquence de consommation d’aliments bio. Pour chaque groupe d’aliments (17 groupes), les non-consommateurs d’aliments bio ont été comparés aux consommateurs d’aliments bio selon les quartiles de la CFC en utilisant des régressions logistiques multiples. De plus, les moyennes ajustées des proportions des apports d’aliments bio sur les apports alimentaires totaux ont été comparées selon les quartiles de la CFC. Les analyses ont été ajustées sur des facteurs sociodémographiques, de mode de vie et alimentaires.
Résultats : Les participants avec une CFC plus élevée avaient plus de chance de consommer des aliments bio (OR quartile 4 (Q4) vs. Q1 = 1,88, IC 95 % : 1,62-2,20). Globalement, les participants orientés vers le futur avaient plus de chance de consommer 14 groupes d’aliments. Les associations les plus fortes ont été observées pour les aliments à base de féculents raffinés (OR = 1,78, IC 95 % : 1,63-1,94) et les fruits et légumes (OR = 1,74, IC 95 % : 1,58-1,92). La contribution des apports issus d’aliments bio aux apports alimentaires totaux était de 33 % plus élevé dans le Q4 de la CFC comparé au Q1. Plus précisément, la contribution des aliments bio consommés était plus élevée dans le Q4 pour 16 groupes d’aliments. Les différences relatives les plus élevées entre Q4 et Q1 ont été observées pour les aliments à base de féculents raffinés (22 %) et les boissons alcoolisées (21 %). Le groupe des fruits de mer était le seul sans différence significative.
Conclusions : Cette étude fournit des informations sur la personnalité des consommateurs d’aliments bio dans un large échantillon de participants adultes. La considération des conséquences futures pourrait représenter un déterminant psychologique pertinent de la consommation d’aliments bio.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29304811
Bénard M, Baudry J, Méjean C, Lairon D, Giudici KV, Etilé F, Reach G, Hercberg S2, Kesse-Guyot E, Péneau S.
Contexte : La consommation d’aliments bio a augmenté dans de nombreux pays au cours des dernières décennies. Bien que les motivations associées à un tel choix aient été étudiées, les traits de personnalité associés à ces motivations ont été très peu explorés. La considération des conséquences futures (CFC) représente l’ampleur avec laquelle les individus considèrent les conséquences futures par rapport aux conséquences immédiates de leurs comportements. Une personnalité orientée vers le futur pourrait être une caractéristique importante des consommateurs d’aliments bio. L’objectif était d’analyser les associations entre la CFC et la consommation d’aliments bio dans un large échantillon de la population générale adulte.
Méthodes : En 2014, un échantillon de 27634 participants de l’étude de cohorte NutriNet-Santé ont rempli le questionnaire CFC et le questionnaire de fréquence de consommation d’aliments bio. Pour chaque groupe d’aliments (17 groupes), les non-consommateurs d’aliments bio ont été comparés aux consommateurs d’aliments bio selon les quartiles de la CFC en utilisant des régressions logistiques multiples. De plus, les moyennes ajustées des proportions des apports d’aliments bio sur les apports alimentaires totaux ont été comparées selon les quartiles de la CFC. Les analyses ont été ajustées sur des facteurs sociodémographiques, de mode de vie et alimentaires.
Résultats : Les participants avec une CFC plus élevée avaient plus de chance de consommer des aliments bio (OR quartile 4 (Q4) vs. Q1 = 1,88, IC 95 % : 1,62-2,20). Globalement, les participants orientés vers le futur avaient plus de chance de consommer 14 groupes d’aliments. Les associations les plus fortes ont été observées pour les aliments à base de féculents raffinés (OR = 1,78, IC 95 % : 1,63-1,94) et les fruits et légumes (OR = 1,74, IC 95 % : 1,58-1,92). La contribution des apports issus d’aliments bio aux apports alimentaires totaux était de 33 % plus élevé dans le Q4 de la CFC comparé au Q1. Plus précisément, la contribution des aliments bio consommés était plus élevée dans le Q4 pour 16 groupes d’aliments. Les différences relatives les plus élevées entre Q4 et Q1 ont été observées pour les aliments à base de féculents raffinés (22 %) et les boissons alcoolisées (21 %). Le groupe des fruits de mer était le seul sans différence significative.
Conclusions : Cette étude fournit des informations sur la personnalité des consommateurs d’aliments bio dans un large échantillon de participants adultes. La considération des conséquences futures pourrait représenter un déterminant psychologique pertinent de la consommation d’aliments bio.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29304811