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Contribution des aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire des adultes de l’étude française NutriNet-Santé

Publié le 05/09/2018

Public Health Nutr. 2018 21(1):27-37

Julia C, Martinez L, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Méjean C, Kesse-Guyot E.

Objectif : Des préoccupations ont été soulevées concernant l’effet potentiel sur la santé des aliments ultra-transformés (UPF) dans le régime alimentaire. Notre objectif était d’investiguer la contribution des UPF au régime alimentaire dans une large population française et son association avec les facteurs sociodémographiques et les profils alimentaires.

Design : une analyse transversale des données alimentaires de 74470 participants de la cohorte NutriNet-Santé basée sur internet. Les UPF ont été identifiés dans les enregistrements répétés de 24 h et la proportion (en poids) d’UPF dans l’alimentation totale (UPFp) a été calculée pour chaque participant. Les associations entre les caractéristiques sociodémographiques et UPFp en quartiles ont été évaluées par régression logistique multinomiale multivariée. La consommation de groupes d’aliments et les apports en nutriments dans les quartiles ont été estimés par régression linéaire ajustée sur les facteurs sociodémographiques et l’apport en énergie.

Contexte : France

Résultats : Les UPF contribuaient à 18,4 % des aliments consommées en poids et à 35,9 % de l’apport énergétique total. Une UPFp plus élevée était indépendamment associée au genre masculin, à un âge plus jeune, un niveau d’éducation plus faible, au tabagisme, et au surpoids et à l’obésité (tous P ˂ 0,0001).

Les sujets du quartile avec l’UPFp la plus élevée consommaient moins de fruits et légumes (différence d’UPFp entre quartile 4 et quartile 1, Δ = -180,3 g/j) et des quantités plus élevées de produits sucrés (Δ = 68,5 g/j) et de boissons sucrées (Δ = 98,6 g/j, tous P ˂ 0,0001). Ils avaient des apports énergétiques (Δ = 610 kJ/j (145,7 kcal/j)) et en sucres ajoutés plus élevés (Δ = 17,1 g/j), et des apports plus faibles en fibres (Δ = -4,04 g/j), β-carotène (Δ = -1019,6 µg/j) et calcium (Δ = -87,8 mg/j, tous P ˂ 0,0001).

Conclusions : Les UPF représentent une part importante de l’alimentation des adultes français issus de la population générale et sont associés à des apports nutritionnels plus déséquilibrés.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28703085


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