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La planification des repas est associée à la diversité des aliments, la qualité du régime alimentaire et au statut pondéral dans un large échantillon d’adultes français

Publié le 03/11/2017

Int J Behav Nutr Phys Act. 2017 14(1):12

Ducrot P, Méjean C, Aroumougame V, Ibanez G, Allès B, Kesse-Guyot E, Hercberg S, Péneau S.

La planification des repas pourrait être un outil pour pallier au manque de temps et donc encourager à la préparation des repas à domicile, potentiellement associée à une meilleure qualité du régime alimentaire. Cependant, jusqu’à présent, la planification des repas fait l’objet de peu de littérature scientifique. L’objectif de cette étude transversale était d’examiner les associations entre la planification des repas et la qualité du régime alimentaire, incluant l’adéquation aux recommandations nutritionnelles, la diversité alimentaire ainsi que le statut pondéral.

Le fait de planifier ses repas, ou autrement dit de décider à l’avance ce qui va être préparé et consommé pour les jours à venir, a été évaluée chez 40554 participants de la cohorte NutriNet-Santé, basée sur internet. La qualité de l’alimentation a été comparée sur la base des apports en énergie, nutriments, groupes d’aliments et l’adéquation aux recommandations nutritionnelles délivrées par le PNNS, (mPNNS-GS), estimées par des rappels de 24 h répétés. Un score de diversité des aliments a été calculé en utilisant le questionnaire de fréquences alimentaires. Le poids et la taille étaient auto-déclarés. Les associations entre la planification des repas et les apports alimentaires ont été estimée par analyses de covariance, tandis que les associations avec les quartiles des scores mPNNS-GS et de diversité et les catégories du statut pondéral (surpoids, obésité) ont été évaluées par des modèles de régression logistique.

Un total de 57 % des participants ont déclaré planifier des repas au moins occasionnellement. Les planificateurs de repas étaient plus susceptibles d’avoir un score mPNNS-GS plus élevé (OR quartile 4 vs. 1 = 1,13, IC 95 % : [1,07-1,20]), un score de diversité plus élevé (OR quartile 4 vs. 1 = 1,25, IC 95 % : [1,18-1,32]). Chez les femmes, la planification des repas était associée à un plus faible risque d’être en surpoids (OR = 0,92 [0,87-0,98]) ou obèse (OR = 0,79 [0,73-0,86]). Chez les hommes, l’association était significative seulement pour l’obésité (OR = 0,81 [0,69-0,94]).

La planification des repas était associée avec un régime alimentaire plus favorable à la santé et un prévalence plus faible d’obésité. Bien qu’aucune causalité ne puisse être déduite de ces associations, ces résultats suggèrent que la planification des repas pourrait être pertinente dans le cadre de la prévention de l’obésité.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28153017


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