Les motivations intervenant dans les choix alimentaires lors d’achats chez des groupes de consommateurs bio et conventionnels : focus sur les préoccupations liées à la durabilité (l’étude de cohorte NutriNet-Santé)
Nutrients. 2017 9(2):e88
Baudry J, Péneau S, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Galan P, Amiot MJ, Lairon D, Méjean C, Kesse-Guyot E.
L’objectif de cette étude était d’examiner les motivations des choix d’aliments associées à différents profils alimentaires bio ou conventionnels parmi 22366 participants de l’étude NutriNet-Santé.
Les apports alimentaires ont été collectés via un questionnaire de fréquence de consommation. Les motivations des choix d’aliments ont été évaluées via un questionnaire validé de 63 items permettant de calculer un score pour les 9 dimensions suivantes : « absence de contaminants », « limitations environnementales », « éthique et environnement », « goût », « innovation », « production locale et traditionnelle », « prix », « santé » et « praticité ». Cinq groupes de consommateurs ont été identifiés : « les petits mangeurs standards d’aliments conventionnels », « les gros mangeurs conventionnels d’aliments défavorables à la santé », « les petits mangeurs standards d’aliments bio », « les mangeurs écolos d’aliments bio » et « les mangeurs modérés d’aliments bio hédonistes ». Les associations entre les scores des dimensions des motivations des choix d’aliments et les clusters de consommateurs ont été estimées à l’aide de modèles d’analyse de covariance (ANCOVA) ajustés sur les facteurs sociodémographiques.
Les « mangeurs écolos d’aliments bio » avaient le score moyen le plus élevé pour les dimensions « santé », tandis que les « gros mangeurs d’aliments conventionnels défavorables à la santé » ont obtenu le plus faible score pour la dimension « absence de contaminants ». Les « petits mangeurs standards d’aliments bio », « les mangeurs écolos d’aliments bio » et « les mangeurs modérés d’aliments bio hédonistes » avaient des scores comparables pour la dimension « goût ». Les « gros mangeurs conventionnels d’aliments défavorables à la santé » avaient le score le plus élevé pour la dimension « prix » tandis que les « mangeurs écolos d’aliments bio » obtenaient les plus faibles scores pour les dimensions « innovation » et « praticité ».
Ces résultats apportent de nouvelles connaissances sur les motivations des choix d’aliments de différents profils de consommateurs dont des profils comme les mangeurs « écolos » et « hédonistes ».
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28125035