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La parodontite auto-évaluée en tant que facteur de risque d’hypertension artérielle : résultats longitudinaux de la cohorte française NutriNet-Santé
Publié le 29/07/2021
J Hypertens. 2021 Jul 13. doi: 10.1097/HJH.0000000000002941. Epub ahead of print. PMID: 34261955.
Carra MC, Fessi S, Detzen L, Darnaud C, Julia C, Hercberg S, Touvier M, Andreeva VA, Bouchard P.
Objectif : Une association entre la parodontite et l'hypertension artérielle a été suggérée récemment. Cette étude prospective a testé l'hypothèse selon laquelle la santé parodontale serait liée au risque d’hypertension.
Méthodes : Nous avons analysé les données d’un sous-échantillon des participants inscrits à la cohorte française NutriNet-Santé, ayant rempli en 2011-2012 deux questionnaires sur la santé bucco-dentaire. Par ailleurs, les femmes enceintes ainsi que les participants atteints de diabète, de cancer, d'hypertension artérielle et/ou de maladies cardiovasculaires ont été exclus. Les cas incidents d'hypertension étaient auto-déclarés (diagnostic dans un cadre clinique et/ou utilisation d'un traitement antihypertenseur). La santé parodontale était évaluée à partir du score validé de mPESS, avec mPESS ≥ 5 correspondant à une forte probabilité de parodontite sévère. Les analyses comportait des modèles multivariés de Cox.
Résultats : Au total, nous avons étudié N = 32 285 participants (âge moyen = 45,79 ± 13,87 ans ; 78,5 % de femmes). Au cours d'un suivi médian de 8 ans (soit entre avril 2012 et décembre 2019), n=2 116 cas incidents d'hypertension artérielle ont été identifiés. Dans le modèle de Cox ajusté, un score de mPESS ≥ 5 (HR = 1,84 ; IC à 95 % : 1,66-2,03) et la présence de dents manquantes non remplacées (HR = 1,13 ; IC à 95 % : 1,03-1,23) étaient significativement associés à un risque élevé d'hypertension artérielle, tandis qu'une visite annuelle chez le dentiste était associée à un moindre risque d'hypertension artérielle (HR = 0,88 ; IC à 95 % : 0,80-0,97).
Conclusion : La parodontite auto-évaluée était associée de façon prospective au risque d’hypertension artérielle chez les adultes français. Ces résultats soulignent l'importance de prendre en compte la santé parodontale lors de l'évaluation de risque individuel d'hypertension artérielle.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34261955/
Carra MC, Fessi S, Detzen L, Darnaud C, Julia C, Hercberg S, Touvier M, Andreeva VA, Bouchard P.
Objectif : Une association entre la parodontite et l'hypertension artérielle a été suggérée récemment. Cette étude prospective a testé l'hypothèse selon laquelle la santé parodontale serait liée au risque d’hypertension.
Méthodes : Nous avons analysé les données d’un sous-échantillon des participants inscrits à la cohorte française NutriNet-Santé, ayant rempli en 2011-2012 deux questionnaires sur la santé bucco-dentaire. Par ailleurs, les femmes enceintes ainsi que les participants atteints de diabète, de cancer, d'hypertension artérielle et/ou de maladies cardiovasculaires ont été exclus. Les cas incidents d'hypertension étaient auto-déclarés (diagnostic dans un cadre clinique et/ou utilisation d'un traitement antihypertenseur). La santé parodontale était évaluée à partir du score validé de mPESS, avec mPESS ≥ 5 correspondant à une forte probabilité de parodontite sévère. Les analyses comportait des modèles multivariés de Cox.
Résultats : Au total, nous avons étudié N = 32 285 participants (âge moyen = 45,79 ± 13,87 ans ; 78,5 % de femmes). Au cours d'un suivi médian de 8 ans (soit entre avril 2012 et décembre 2019), n=2 116 cas incidents d'hypertension artérielle ont été identifiés. Dans le modèle de Cox ajusté, un score de mPESS ≥ 5 (HR = 1,84 ; IC à 95 % : 1,66-2,03) et la présence de dents manquantes non remplacées (HR = 1,13 ; IC à 95 % : 1,03-1,23) étaient significativement associés à un risque élevé d'hypertension artérielle, tandis qu'une visite annuelle chez le dentiste était associée à un moindre risque d'hypertension artérielle (HR = 0,88 ; IC à 95 % : 0,80-0,97).
Conclusion : La parodontite auto-évaluée était associée de façon prospective au risque d’hypertension artérielle chez les adultes français. Ces résultats soulignent l'importance de prendre en compte la santé parodontale lors de l'évaluation de risque individuel d'hypertension artérielle.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34261955/
Tendances des pratiques d'allaitement et des expériences des mères dans la cohorte française NutriNet-Santé
Publié le 29/07/2021
Int Breastfeed J. 2021 Jul 2;16(1):50. doi: 10.1186/s13006-021-00397-x. PMID: 34215307; PMCID: PMC8254215.
Courtois F, Péneau S, Salanave B, Andreeva VA, Roland-Cachera MF, Touvier M, Galan P, Hercberg S, Fezeu LK.
Contexte : La France a l'un des taux les plus bas au monde en ce qui concerne l'initiation et la durée de l'allaitement. Peu d'études ont exploré les pratiques de l’allaitement en France depuis le milieu du 20ème siècle jusqu’à maintenant, ni n’ont étudié le ressenti des mères de l'initiation à l'arrêt. L’objectif de notre étude était de déterminer les tendances de l'allaitement au cours des dernières décennies en rapport avec les recommandations de santé publique, et d'examiner les perceptions des mères concernant les facteurs connus pour avoir un impact sur le soutien et l'arrêt de l'allaitement.
Méthodes : De la cohorte NutriNet-Santé (lancées en 2009 pour étudier la relation entre nutrition et santé), ont été incluses 29 953 femmes pares (c’est-à-dire ayant donné naissance à au moins un enfant) dans la présente étude. À l'aide de questionnaires en ligne, il leur a été demandé rétrospectivement si elles avaient allaité leur plus jeune enfant ou non, et si oui, la durée de l'allaitement exclusif et total. Pour celles qui avaient allaité, nous avons étudié, d’une part leurs perceptions concernant le soutien à l'initiation et pendant toute la période d'allaitement, et d’autre part les raisons de l'arrêt de l'allaitement. Nous avons également demandé à celles qui n'allaitaient pas leurs perceptions et lesraisons pour lesquelles elles avaient nourri leur plus jeune enfant avec une préparation pour nourrisson ou substitut de lait maternel. Les analyses ont été pondérées selon les données du recensement français.
Résultats : Dans la cohorte NutriNet-Santé, 67,3 % des mères ont allaité leur plus jeune enfant. La proportion d'enfants allaités au sein a augmenté au cours des dernières décennies, passant de 55,0 % (IC à 95 % 54,3-55,6) dans les années 1970 à 82,9 % (82,4-83,4) dans les années 2010. La durée de l’allaitement exclusif est passée de 2,4 mois dans les années 1970 à 3,2 mois dans les années 2010, quant à celle de l’allaitement total, elle est passée de 3,3 mois à 5,9 mois sur cette même période. La plupart des mères se sont senties soutenues à l'initiation et pendant la période d'allaitement. 59,5 % d’entre elles ont eu envie d’allaiter plus longtemps pour une durée de plus de deux mois supplémentaires. Les mères qui n'allaitaient pas l'ont fait par choix (64,3 %). Elles ne se sentaient ni coupables (78,2 %) ni ne percevaient de problème de ne pas avoir allaité (58,8 %), mais près de lamoitié d'entre elles auraient aimé allaiter (45,9 %).
Conclusion : La durée de l'allaitement maternel a augmenté au cours des dernières décennies mais n'a pas atteint le seuil des recommandations de santé publique. Des cibles, autres que les mères, doivent être prises en compte pour l'éducation à l'allaitement, comme le partenaire/conjoint et l’environnement de la maman, afin d'augmenter les pratiques d'allaitement
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34215307/
Courtois F, Péneau S, Salanave B, Andreeva VA, Roland-Cachera MF, Touvier M, Galan P, Hercberg S, Fezeu LK.
Contexte : La France a l'un des taux les plus bas au monde en ce qui concerne l'initiation et la durée de l'allaitement. Peu d'études ont exploré les pratiques de l’allaitement en France depuis le milieu du 20ème siècle jusqu’à maintenant, ni n’ont étudié le ressenti des mères de l'initiation à l'arrêt. L’objectif de notre étude était de déterminer les tendances de l'allaitement au cours des dernières décennies en rapport avec les recommandations de santé publique, et d'examiner les perceptions des mères concernant les facteurs connus pour avoir un impact sur le soutien et l'arrêt de l'allaitement.
Méthodes : De la cohorte NutriNet-Santé (lancées en 2009 pour étudier la relation entre nutrition et santé), ont été incluses 29 953 femmes pares (c’est-à-dire ayant donné naissance à au moins un enfant) dans la présente étude. À l'aide de questionnaires en ligne, il leur a été demandé rétrospectivement si elles avaient allaité leur plus jeune enfant ou non, et si oui, la durée de l'allaitement exclusif et total. Pour celles qui avaient allaité, nous avons étudié, d’une part leurs perceptions concernant le soutien à l'initiation et pendant toute la période d'allaitement, et d’autre part les raisons de l'arrêt de l'allaitement. Nous avons également demandé à celles qui n'allaitaient pas leurs perceptions et lesraisons pour lesquelles elles avaient nourri leur plus jeune enfant avec une préparation pour nourrisson ou substitut de lait maternel. Les analyses ont été pondérées selon les données du recensement français.
Résultats : Dans la cohorte NutriNet-Santé, 67,3 % des mères ont allaité leur plus jeune enfant. La proportion d'enfants allaités au sein a augmenté au cours des dernières décennies, passant de 55,0 % (IC à 95 % 54,3-55,6) dans les années 1970 à 82,9 % (82,4-83,4) dans les années 2010. La durée de l’allaitement exclusif est passée de 2,4 mois dans les années 1970 à 3,2 mois dans les années 2010, quant à celle de l’allaitement total, elle est passée de 3,3 mois à 5,9 mois sur cette même période. La plupart des mères se sont senties soutenues à l'initiation et pendant la période d'allaitement. 59,5 % d’entre elles ont eu envie d’allaiter plus longtemps pour une durée de plus de deux mois supplémentaires. Les mères qui n'allaitaient pas l'ont fait par choix (64,3 %). Elles ne se sentaient ni coupables (78,2 %) ni ne percevaient de problème de ne pas avoir allaité (58,8 %), mais près de lamoitié d'entre elles auraient aimé allaiter (45,9 %).
Conclusion : La durée de l'allaitement maternel a augmenté au cours des dernières décennies mais n'a pas atteint le seuil des recommandations de santé publique. Des cibles, autres que les mères, doivent être prises en compte pour l'éducation à l'allaitement, comme le partenaire/conjoint et l’environnement de la maman, afin d'augmenter les pratiques d'allaitement
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34215307/
Consommation de FODMAPs chez les adultes issus de la cohorte en population générale NutriNet-santé
Publié le 29/07/2021
J Nutr. 2021 Jul 5:nxab207. doi: 10.1093/jn/nxab207. Epub ahead of print. PMID: 34224572.
Schneider E, Sabate JM, Bouchoucha M, Debras C, Touvier M, Hercberg S, Benamouzig R, Buscail C, Julia C.
Contexte : Les oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles (FODMAPs) sont de plus en plus étudiés car ils sont suspectés d'avoir un impact négatif sur la santé (notamment sur le syndrome du côlon irritable). Cependant, on sait peu de choses sur l'apport en FODMAPs dans la population générale, ou sur les groupes les plus susceptibles d'en consommer, dans la mesure où leurs apports sont généralement évalués dans le cadre d'études cliniques.
Objectifs : Cette étude visait à décrire la consommation de FODMAPs dans une grande cohorte française et son association avec des caractéristiques sociodémographiques et de style de vie.
Méthodes : Cette étude transversale décrit les apports en FODMAP chez 109 362 volontaires (78,0 % de femmes, âge moyen : 43,8 ± 14,7 ans) de la cohorte française NutriNet-Santé, en utilisant une table de composition des FODMAP ad hoc. Les associations entre les apports en FODMAPs et les caractéristiques sociodémographiques ont été étudiées à l'aide de tests de χ² ou de Kruskal-Wallis en fonction du type de variable, et des régressions logistiques multinomiales multivariables. Les participants éligibles avaient complété ≥ 3 enregistrements alimentaires de 24 heures.
Résultats : Une consommation moyenne de 18,9 ± 9,5 g/j de FODMAPs était observé dans la cohorte, et 11,7 % des participants avaient des apports < 9 g/d (c'est-à-dire des régimes à faible teneur en FODMAPs). Les participants ayant des apports en FODMAP < 9 g/d étaient plus susceptibles d'avoir des apports caloriques plus faibles (Δ= -383 kcal/j par rapport aux participants ayant des apports en FODMAP ≥ 16 g/j), d'être fumeurs, d'avoir des revenus plus faibles et d'avoir des niveaux d’activité physique plus faibles. Les FODMAPs totaux représentaient un apport moyen de 18,9 ± 9,5 g/j, ce qui représentait 3,7 ± 2,0 % de l'apport énergétique total. L'apport le plus élevé en FODMAPs était représenté par le lactose, suivi par l'excès de fructose, les fructanes, les polyols et les galacto-oligo-saccharides.
Conclusions : La consommation de FODMAPs par un large échantillon d'adultes issu de la population générale est d’environ 19 g/d, avec la moitié de la population ayant une consommation de FODMAPs > 16 g/d.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34224572/
Schneider E, Sabate JM, Bouchoucha M, Debras C, Touvier M, Hercberg S, Benamouzig R, Buscail C, Julia C.
Contexte : Les oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles (FODMAPs) sont de plus en plus étudiés car ils sont suspectés d'avoir un impact négatif sur la santé (notamment sur le syndrome du côlon irritable). Cependant, on sait peu de choses sur l'apport en FODMAPs dans la population générale, ou sur les groupes les plus susceptibles d'en consommer, dans la mesure où leurs apports sont généralement évalués dans le cadre d'études cliniques.
Objectifs : Cette étude visait à décrire la consommation de FODMAPs dans une grande cohorte française et son association avec des caractéristiques sociodémographiques et de style de vie.
Méthodes : Cette étude transversale décrit les apports en FODMAP chez 109 362 volontaires (78,0 % de femmes, âge moyen : 43,8 ± 14,7 ans) de la cohorte française NutriNet-Santé, en utilisant une table de composition des FODMAP ad hoc. Les associations entre les apports en FODMAPs et les caractéristiques sociodémographiques ont été étudiées à l'aide de tests de χ² ou de Kruskal-Wallis en fonction du type de variable, et des régressions logistiques multinomiales multivariables. Les participants éligibles avaient complété ≥ 3 enregistrements alimentaires de 24 heures.
Résultats : Une consommation moyenne de 18,9 ± 9,5 g/j de FODMAPs était observé dans la cohorte, et 11,7 % des participants avaient des apports < 9 g/d (c'est-à-dire des régimes à faible teneur en FODMAPs). Les participants ayant des apports en FODMAP < 9 g/d étaient plus susceptibles d'avoir des apports caloriques plus faibles (Δ= -383 kcal/j par rapport aux participants ayant des apports en FODMAP ≥ 16 g/j), d'être fumeurs, d'avoir des revenus plus faibles et d'avoir des niveaux d’activité physique plus faibles. Les FODMAPs totaux représentaient un apport moyen de 18,9 ± 9,5 g/j, ce qui représentait 3,7 ± 2,0 % de l'apport énergétique total. L'apport le plus élevé en FODMAPs était représenté par le lactose, suivi par l'excès de fructose, les fructanes, les polyols et les galacto-oligo-saccharides.
Conclusions : La consommation de FODMAPs par un large échantillon d'adultes issu de la population générale est d’environ 19 g/d, avec la moitié de la population ayant une consommation de FODMAPs > 16 g/d.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34224572/
Les changements alimentaires récents observés chez les participants de NutriNet-Santé sont-ils plus sains et plus durables ?
Publié le 29/07/2021
Eur J Nutr. 2021 Jul 6. doi: 10.1007/s00394-021-02631-y. Epub ahead of print. PMID: 34231095.
Brunin J, Pointereau P, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Lairon D, Baudry J, Kesse-Guyot E.
Objectif : Alors que les systèmes alimentaires modernes intensifs ont des impacts défavorables significatifs sur la santé et l'environnement, de nouvelles tendances de consommation alimentaire durable apparaissent ces dernières années. L’objectif de cette étude était d’identifier les changements récents des consommations alimentaires sur une période de 4 ans en termes de structure de l’alimentation et de mode de production (biologique ou conventionnelle) ainsi que les déterminants socio-démographiques associés.
Méthodes : Les apports alimentaires ont été évalués chez 18 108 participants de la cohorte NutriNet-Santé en 2014 et 2018. Un questionnaire de fréquence alimentaire a été utilisé pour estimer la consommation d'aliments biologiques et conventionnels. L'évolution de la consommation alimentaire, la qualité de l'alimentation (évaluée par l'adhésion aux recommandations nationales françaises), l'alimentation végétale à l'aide des scores publiés, la consommation d'aliments biologiques ont été évaluées au regard de différents facteurs socio-démographiques. Le test t de Student pour séries appariées pour comparer les consommations alimentaires et le test de Kruskal-Walllis pour considérer les caractéristiques socio-démographiques ont été utilisés.
Résultats : La consommation de viande et de viande transformée a diminué respectivement de 5,09g/jour (SD 51,15) et de 1,12g/jour (SD 26,05). La consommation totale moyenne de produits biologiques a augmenté de 12 % (+ 93g/jour) tandis que la consommation biologique de poissons et de produits de la mer (- 1,4g/jour), de volaille (- 1g/jour), de viande transformée (- 0,3g/jour) et de viande (- 3,3g/jour) a diminué. L'évolution vers des régimes alimentaires plus sains était plus prononcée dans certains sous-groupes de population. Par exemple, les femmes, les jeunes et les participants de troisième cycle étaient plus susceptibles d'augmenter leur consommation d'aliments sains d'origine végétale et animale, d'aliments biologiques et d'améliorer la qualité nutritionnelle globale de leur alimentation pendant la période de suivi que leurs homologues.
Conclusion : Nos résultats indiquent une légère inflexion vers des régimes alimentaires plus sains et végétal sur une période de 4 ans, au moins dans certains segments de la population. Une diminution de la consommation de produits animaux et une augmentation de la consommation d'aliments sains végétaux et d'aliments biologiques suggèrent une tendance potentielle vers des régimes plus durables dans certains sous-groupes. Les impacts environnementaux de ces changements doivent être évalués dans des travaux ultérieurs, ainsi que la manière de les maintenir et de les améliorer, en particulier pour ceux qui n'entament pas de transition durable.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34231095/
Brunin J, Pointereau P, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Lairon D, Baudry J, Kesse-Guyot E.
Objectif : Alors que les systèmes alimentaires modernes intensifs ont des impacts défavorables significatifs sur la santé et l'environnement, de nouvelles tendances de consommation alimentaire durable apparaissent ces dernières années. L’objectif de cette étude était d’identifier les changements récents des consommations alimentaires sur une période de 4 ans en termes de structure de l’alimentation et de mode de production (biologique ou conventionnelle) ainsi que les déterminants socio-démographiques associés.
Méthodes : Les apports alimentaires ont été évalués chez 18 108 participants de la cohorte NutriNet-Santé en 2014 et 2018. Un questionnaire de fréquence alimentaire a été utilisé pour estimer la consommation d'aliments biologiques et conventionnels. L'évolution de la consommation alimentaire, la qualité de l'alimentation (évaluée par l'adhésion aux recommandations nationales françaises), l'alimentation végétale à l'aide des scores publiés, la consommation d'aliments biologiques ont été évaluées au regard de différents facteurs socio-démographiques. Le test t de Student pour séries appariées pour comparer les consommations alimentaires et le test de Kruskal-Walllis pour considérer les caractéristiques socio-démographiques ont été utilisés.
Résultats : La consommation de viande et de viande transformée a diminué respectivement de 5,09g/jour (SD 51,15) et de 1,12g/jour (SD 26,05). La consommation totale moyenne de produits biologiques a augmenté de 12 % (+ 93g/jour) tandis que la consommation biologique de poissons et de produits de la mer (- 1,4g/jour), de volaille (- 1g/jour), de viande transformée (- 0,3g/jour) et de viande (- 3,3g/jour) a diminué. L'évolution vers des régimes alimentaires plus sains était plus prononcée dans certains sous-groupes de population. Par exemple, les femmes, les jeunes et les participants de troisième cycle étaient plus susceptibles d'augmenter leur consommation d'aliments sains d'origine végétale et animale, d'aliments biologiques et d'améliorer la qualité nutritionnelle globale de leur alimentation pendant la période de suivi que leurs homologues.
Conclusion : Nos résultats indiquent une légère inflexion vers des régimes alimentaires plus sains et végétal sur une période de 4 ans, au moins dans certains segments de la population. Une diminution de la consommation de produits animaux et une augmentation de la consommation d'aliments sains végétaux et d'aliments biologiques suggèrent une tendance potentielle vers des régimes plus durables dans certains sous-groupes. Les impacts environnementaux de ces changements doivent être évalués dans des travaux ultérieurs, ainsi que la manière de les maintenir et de les améliorer, en particulier pour ceux qui n'entament pas de transition durable.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34231095/
Potentiel de santé publique de scores nutritionnels fondés sur le suivi de recommandations nutritionnelles pour la prévention de la mortalité par maladies non-transmissibles : étude de simulation utilisant le modèle PRIME (Preventable Risk Integrated ModEl)
Publié le 29/07/2021
Public Health Nutr. 2021 Jul 2:1-24. doi: 10.1017/S1368980021002871. Epub ahead of print. PMID: 34212836.
Julia C, Leroy P, Adjibade M, Assmann KE, Touvier M, Hercberg S, Soler LG, Kesse-Guyot E.
Objectif : Les scores alimentaires mesurent l'adhésion des individus à un ensemble de recommandations nutritionnelles. Cependant, les gains de santé associés à l'adhésion à divers scores alimentaires peuvent varier. Notre objectif était de comparer l'ampleur des décès par maladies chroniques évités en améliorant la qualité du régime alimentaire, mesuré par une variété de scores alimentaires.
Conception : Étude de simulation basée sur des données d'observation.
Situation : Données pondérées d'une étude de cohorte issue de la population française.
Participants : Chez les participants de la cohorte NutriNet-Santé, des scores reflétant l'adhésion à diverses recommandations (Medi-Lite, Healthy Diet Indicator (HDI), PanDiet, Programme National Nutrition Santé-guideline score, Diet Quality Index (DQI), Alternative Healthy Eating Index (AHEI) et FSAm-NPS-DI) ont été calculés. Les quintiles de la consommation des groupes d'aliments et des apports alimentaires ont été utilisés en entrée dans un modèle de simulation (Preventable Risk Integrated Model (PRIME)), qui a permis d’estimer le nombre de décès par maladies non transmissibles liées à la nutrition retardés ou évités en comparant entre une qualité nutritionnelle très élevée ou très faible du régime alimentaire et une qualité nutritionnelle moyenne.
Résultats : Une modification des apports nutritionnels d'une qualité moyenne à une qualité très faible (c'est-à-dire du quintile moyen au quintile ayant la qualité nutritionnelle la plus faible) était associée à une augmentation du nombre de décès allant de 3485 (intervalle d'incertitude (IC) de 95 % : 4002, 2987) pour le HDI et 3379 (IC 95 % 3881, 2894) pour le FSAm-NPS DI à 838 (95 % CI 1163, 523) pour Medi-Lite. Inversement, une modification des apports alimentaires d'une qualité moyenne à une qualité très élevée était associée à une diminution du nombre de décès allant de 1995 (IC 95 % 1676, 2299) pour le PanDiet, 1986 (95 % CI 1565, 2361) pour le DQI, 1931 (IC 95 % 1499, 2316) pour FSAm-NPS DI et 858 (IC 95 % 499, 1205) pour le HDI.
Conclusions : Nos résultats donnent un aperçu de l'impact potentiel du suivi diverses recommandations alimentaires pour réduire la mortalité due aux maladies liées à la nutrition.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34212836/
Julia C, Leroy P, Adjibade M, Assmann KE, Touvier M, Hercberg S, Soler LG, Kesse-Guyot E.
Objectif : Les scores alimentaires mesurent l'adhésion des individus à un ensemble de recommandations nutritionnelles. Cependant, les gains de santé associés à l'adhésion à divers scores alimentaires peuvent varier. Notre objectif était de comparer l'ampleur des décès par maladies chroniques évités en améliorant la qualité du régime alimentaire, mesuré par une variété de scores alimentaires.
Conception : Étude de simulation basée sur des données d'observation.
Situation : Données pondérées d'une étude de cohorte issue de la population française.
Participants : Chez les participants de la cohorte NutriNet-Santé, des scores reflétant l'adhésion à diverses recommandations (Medi-Lite, Healthy Diet Indicator (HDI), PanDiet, Programme National Nutrition Santé-guideline score, Diet Quality Index (DQI), Alternative Healthy Eating Index (AHEI) et FSAm-NPS-DI) ont été calculés. Les quintiles de la consommation des groupes d'aliments et des apports alimentaires ont été utilisés en entrée dans un modèle de simulation (Preventable Risk Integrated Model (PRIME)), qui a permis d’estimer le nombre de décès par maladies non transmissibles liées à la nutrition retardés ou évités en comparant entre une qualité nutritionnelle très élevée ou très faible du régime alimentaire et une qualité nutritionnelle moyenne.
Résultats : Une modification des apports nutritionnels d'une qualité moyenne à une qualité très faible (c'est-à-dire du quintile moyen au quintile ayant la qualité nutritionnelle la plus faible) était associée à une augmentation du nombre de décès allant de 3485 (intervalle d'incertitude (IC) de 95 % : 4002, 2987) pour le HDI et 3379 (IC 95 % 3881, 2894) pour le FSAm-NPS DI à 838 (95 % CI 1163, 523) pour Medi-Lite. Inversement, une modification des apports alimentaires d'une qualité moyenne à une qualité très élevée était associée à une diminution du nombre de décès allant de 1995 (IC 95 % 1676, 2299) pour le PanDiet, 1986 (95 % CI 1565, 2361) pour le DQI, 1931 (IC 95 % 1499, 2316) pour FSAm-NPS DI et 858 (IC 95 % 499, 1205) pour le HDI.
Conclusions : Nos résultats donnent un aperçu de l'impact potentiel du suivi diverses recommandations alimentaires pour réduire la mortalité due aux maladies liées à la nutrition.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34212836/
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