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Etude épidémiologique sur les apports alimentaires en sucres en lien avec l’anxiété générale

Publié le 29/07/2021
Nutrients. 2021 Apr 30;13(5):1526. doi: 10.3390/nu13051526. PMID: 33946586; PMCID: PMC8147234.
Kose J, Cheung A, Fezeu LK, Péneau S, Debras C, Touvier M, Hercberg S, Galan P, Andreeva VA.

Introduction : Les glucides étant le principal substrat du cerveau pourraient avoir une influence importante sur la santé mentale et en particulier sur l’état d’anxiété. L’objectif de cette étude était d’étudier le lien transversal entre la propension à l’anxiété et les apports alimentaires en sucres chez les adultes français non diabétiques.

Méthodes : Au total, 20 263 participants à la cohorte NutriNet-Santé ayant répondu au questionnaire d’anxiété générale de Spielberger (T-STAI-Y) entre 2013 et 2016 ont été inclus dans les analyses. Ils ont été séparés en deux groupes en fonction de leur score au T-STAI-Y : groupe «anxiété bas» et groupe «anxiété élevé» utilisant le seuil de 40 points. La consommation de sucres a été calculée à partir d’au moins trois enregistrements alimentaires de 24-heures. L’association ajustée entre l’anxiété (en tant que trait) et la consommation de sucres a été évaluée par le test ANCOVA en fonction de la classe d’âge (<45 et ≥45 ans).

Résultats : Parmi tous les participants, 7 953 (39,2 %) ont été inclus dans le groupe « anxiété élevé ». Ils étaient plus souvent des femmes (82,2 % versus 69,2 %; p<0,0001) avec un âge moyen plus jeunes (51,6 versus 55,1 ans; p<0,0001) par rapport à ceux dans le groupe « anxiété bas ». En comparaison avec le groupe « anxiété bas », les individus dans le groupe « anxiété élevé » âgés de moins de 45 ans avaient une consommation significativement plus élevée de sucres simples ajoutés (43,9 versus 42,3 g/j ; p<0,0007). Chez les individus ayant 45 ans ou plus, les ceux dans le groupe « anxiété élevé » avaient une consommation significativement moins élevée de fruits (214,0 versus 219,5 g/j ; p<0,02).

Conclusion : Dans cette étude épidémiologique transversale, les individus de moins de 45 ans présentant une forte propension à l'anxiété consommaient plus de sucres simples ajoutés en comparaison avec ceux présentant une faible propension à l’anxiété. Les études prospectives sont nécessaires afin d’élucider la bidirectionnalité potentielle de cette association.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33946586/

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