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L’adéquation au modèle alimentaire français est inversement associée au surpoids et à l’obésité : résultats issus d’un large échantillon d’adultes français

Publié le 31/01/2019
Br J Nutr. 2018 120(2):231-239
Ducrot P, Méjean C, Bellisle F, Allès B, Hercberg S, Péneau S.

Peu de données existent sur le modèle alimentaire français, caractérisé par des repas structurés et la convivialité, bien qu’il ait été suggéré comme une explication potentielle au « French paradoxe ». Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer l’adéquation au modèle alimentaire français chez des adultes et de déterminer si elle est associée au statut pondéral.   

Différentes caractéristiques du modèle alimentaire français ont été évaluées : nombre de repas pris par jour, créneau horaire, durée, nombre de plats, situation physique du repas (debout ou assis), présence de convives et plaisir ressenti, ont été évalué en 2014 chez 47 219 participants de l’étude NutriNet-Santé. Un score global d’adéquation au modèle alimentaire français a été calculé sur la base de ces caractéristiques. La prévalence du modèle a été estimée sur un échantillon pondéré en fonction des données du recensement. Les associations entre l’adéquation au modèle alimentaire français (et ses composantes) et le surpoids (incluant l’obésité) ont été évaluées par des modèles de régression logistique multivariés ajustés sur les caractéristiques individuelles. 

Une majorité d’individus étaient en adéquation avec le modèle alimentaire français : 3 repas par jour, à heures fixes, assis à table en compagnie d’autres convives et considérant les repas comme un moment de plaisir. Les individus ayant des pratiques davantage en adéquation avec le modèle français avaient moins tendance à être en surpoids (OR : 0,90 IC 95 % : [0,87-0,92]) ou obèse (0,76 IC 95 % [0,74-0,79]). Des tendances similaires ont été observées pour les composantes suivantes : nombre de repas par jour, fréquence de snacking, horaire du repas, manger à heures fixes, prendre le temps de manger, prendre son repas assis et considérer le repas comme un moment de plaisir, alors qu’une tendance inverse a été observée avec les autres composantes. 

Bien que des études prospectives soient nécessaires pour conclure à une relation causale,  ces résultats suggèrent un bénéfice potentiel du modèle alimentaire français pour dans le cadre de la prévention de l’obésité.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29781419

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