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La parodontite évaluée avec un nouvel outil de dépistage et la qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire : résultats transversaux chez les adultes de la population générale

Publié le 14/11/2022
Lauranne Jaumet, Zeineb Hamdi, Chantal Julia, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Philippe Bouchard, Maria Clotilde Carra, Valentina A. Andreeva

Lien pubmed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35948787/


Introduction : La parodontite, en tant que maladie inflammatoire chronique multifactorielle, entretient des relations complexes avec d'autres maladies mais aussi avec le bien-être. Le but de cette étude transversale était d'étudier l'association entre la parodontite autodéclarée, telle que mesurée avec le nouveau score validé de dépistage parodontal (mPESS), et la qualité de vie liée à la santé orale (OHRQol) dans un large échantillon de la e-cohorte française NutriNet-Santé.

Méthodes : L'échantillon était composé de 32 714 adultes (75,5 % de femmes) avec un âge moyen de 48,8 ± 13,9 ans. La parodontite a été évaluée en 2011-2012 sur la base de l'âge, du tabagisme et de l'état bucco-dentaire, ce qui a permis de calculer le score mPESS. Un score mPESS ≥ 5 a été utilisé pour identifier les personnes à risque de parodontite sévère. Le score OHRQoL a été mesuré grâce à l’échelle OHIP-14 ; le score total a été dichotomisé pour l'analyse. Des analyses de régression logistique multivariée ont été effectuées.

Résultats : Dans l’échantillon total, 6 407 participants (19,6 %) présentaient un risque élevé de parodontite sévère ; en outre, 7 383 participants (22,6 %) présentaient un score OHRQoL relativement bas (OHIP-14 > 8, quartile le plus élevé). Dans le modèle ajusté, chacune des variables était associée de manière indépendante et significative à un niveau bas de qualité de vie liée à la santé orale : âge avancé (50-64 ans), sexe féminin, obésité, grignotage entre les repas, consommation fréquente de boissons gazeuses et de sucreries/chocolat, risque élevé de la parodontite et le fait d'avoir < 20 dents naturelles. De plus, un score mPESS ≥ 5 a été associé de façon la plus forte avec le score OHRQoL (OR = 3,45 ; IC à 95 % 3,21–3,72).

Conclusion : Ces résultats confirment l'association entre parodontite et qualité de vie dans des échantillons non cliniques. L'utilisation du score mPESS pourrait être proposée dans de futurs programmes de prévention visant à améliorer la qualité de vie liée à la santé orale.

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