Connexion

Des régimes nutritionnellement adéquats et respectueux de l'environnement sont possibles pour différents régimes alimentaires : une étude d’optimisation à partir des données de la cohorte NutriNet-Santé

Publié le 14/11/2022
The American Journal of Clinical Nutrition, nqac253, https://doi.org/10.1093/ajcn/nqac253

Emmanuelle Kesse-Guyot, Benjamin Allès, Joséphine Brunin, Hélène Fouillet, Alison Dussiot, François Mariotti, Brigitte Langevin, Florine Berthy, Mathilde Touvier, Chantal Julia, Serge Hercberg, Denis Lairon, Carine Barbier, Christian Couturier, Philippe Pointereau, Julia Baudry

Lien Pubmed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36124645/

Introduction : La littérature a montré que les régimes végétariens ont un plus faible impact sur l'environnement que les régimes carnés. Toutefois, peu d'études ont examiné de manière concomitante les impacts environnementaux et l'adéquation nutritionnelle de ces régimes, alors que les régimes végétariens peuvent entraîner des inadéquations nutritionnels. Notre objectif était d'optimiser et de comparer six types de régimes avec des degrés variables de consommations de végétaux (lacto, ovolacto et pescovégétariens et régimes à faible, moyenne et forte teneur en viande) sous contraintes nutritionnelles.

Méthodes : Les données de consommation de 30 000 participants sont ont été collectées dans la cohorte française NutriNet-Santé à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire. Les régimes étaient optimisés par un algorithme non-linéaire minimisant la déviation au régime observé tout en respectant de multiples contraintes à l'échelle de l'individu et de la population : non-augmentation du coût et des impacts environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, demande cumulée en énergie et occupation des sols) avec une distinction des modes de production (biologique et conventionnel), sous contraintes épidémiologiques, nutritionnelles (basées sur les valeurs nutritionnelles de référence), et d'acceptabilité (selon le type de régime).

Résultats : Des régimes optimisés ont été identifiés avec succès pour chaque type de régime, à l'exception de l'inaptitude à satisfaire les besoins en EPA + DHA chez les lacto- et ovolactovégétariens. Dans tous les cas, les consommations de viande était redistribuée ou réduite et les consommations de légumineuses (y compris les produits à base de soja), de céréales complètes et de légumes étaient augmentées, tandis que certains groupes d'aliments, comme les pommes de terre, les jus de fruits et les boissons alcoolisées, étaient entièrement supprimés des régimes. Des impacts environnementaux plus faibles (ainsi que les indicateurs individuels) pour les végétariens pouvaient être observés même lorsque les références nutritionnelles sont atteintes, sauf pour les acides gras oméga-3 à longues chaînes dans certains régimes.

Conclusion : Un régime pauvre en viande pourrait être considéré comme un objectif pour la population générale dans le contexte des transitions durables, bien que tous les régimes testés puissent être globalement adéquats sur le plan nutritionnel (sauf pour les acides gras 3-n) lorsqu'ils sont planifiés de manière appropriée.

Copier le lien de l'article :

copié


Publications